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Commémoration Abandon des harkis 12 mai 1962 à Oloron sainte-marie (64)

Journée commémorative du 12 mai 2015 Oloron-Ste-Marie

La cérémonie

 Comme dans plusieurs communes françaises, le 12 mai 1962 a été commémoré dans la ville béarnaise d’Oloron-Sainte-Marie.

Cette journée a débuté, dans la dignité, avec une cérémonie devant la stèle dédiée aux Harkis et membres des forces supplétives morts en Algérie.

Ce rassemblement a regroupé de nombreuses personnalités civiles et militaires et une douzaine de drapeaux des différentes Associations d'Anciens Combattants du département.

Après la lecture des télégrammes Messmer/Joxe du 12 mai 1962, Alain Ferki, vice-président de l’Association des Harkis des Pyrénées-Atlantiques et coordonnateur national 2013-2014 de la journée du 12 mai, a procédé au traditionnel dépôt de gerbe.

Pour prolonger ce moment symbolique, les participants et les élus ont été invités par l’Adjoint au maire, M. Lacrampe, à se rendre dans la salle municipale Bel Automne pour partager un verre de l’amitié et échanger sur cet épisode dramatique de l’histoire des Harkis.

La reconnaissance d’une date historique

Les invités se sont donc tous rassemblés afin d’écouter, dans un premier temps, Alain Ferki qui a souhaité rendre hommage aux victimes des représailles de 1962 et à leurs familles dont le destin a basculé

aux lendemains des Accords d’Évian, au printemps 1962.

Il a ensuite relaté une lecture émouvante de deux poèmes

(enfance/l'exilé) de Messaoud Gadi, fils de harki et poète stéphanois de talent.

Dans un second temps, un éclairage historique sur cette journée a ensuite été développé par Katia Khemache-Girard, docteur en histoire, qui a replacé ces télégrammes Messmer/Joxe dans leur contexte, en évoquant les décisions politiques qui ont conduit à l’émission de cet ordre ministériel.

Son propos pourrait se résumer de la sorte : la responsabilité criminelle revient aux éléments incontrôlés et incontrôlables de l’ALN, l'État Français n'a ni décrété ni voulu les massacres de Harkis.

Toutefois, il y a bel et bien eu un désengagement de l’État français auprès de ces hommes engagés à leurs côtés et une forme d’abandon attestée par cette directive Messmer/Jose du 12 mai.

C’est pour cette lecture de l’histoire que les associations font le choix de se mobiliser en ce 12 mai, date symbole d’un abandon voire d’un « crime d’indifférence ».

Ce mouvement associatif est porté avec énergie par des descendants de Harkis qui, pour certains, dont Alain Ferki, s’étaient révoltés, il y a 40 ans, pour faire connaître cette page douloureuse de l’histoire franco-algérienne.

L’hommage à un homme, un parcours, un combat

C’est aussi la raison pour laquelle M. Lacrampe, représentant le Maire d’Oloron, a souhaité remettre, au nom de la municipalité d’Oloron, la médaille de la ville à Alain Ferki.

Au cours de l’été 1975, ce jeune homme s’était illustré par sa détermination à faire connaître leur histoire et à dénoncer les conditions de vie des familles des camps du Sud de la France. 

Mme Katia khemache-Girard Docteur en lettres

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Dorénavantsi vous le souhaitez, vous pouvez laisser un commentaire sous chaque article en bas à gauche, dans commenter cet article l'Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins , et le site http://www.harkisdordogne.com/ Périgueux

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