Jean-Marc TODESCHINI : un ministre fantôme chez les harkis

Merci pour votre commentaire. <br /> <br /> Même si ce n'est pas l'objet de l'article et sans vouloir faire la "guerre des chiffres" voici ceux donnés dans un ouvrage collectif écrit sous la direction du Général R.Huré : "L’Armée d’Afrique 1830-1962." Editeur Charles Lavauzelle -Paris 1977.<br /> <br /> Bien que les chiffres ne soient pas très précis, sur les 475000 hommes de l’Armée d’Afrique près de 200000 étaient des musulmans d’Algérie, 50000 tunisiens, 35000 marocains, 130000 sénégalais, 30000 malgaches, 40000 indochinois et 3000 somalis. <br /> Pour les seules pertes algériennes on parle de 56000 morts, 80000 blessés et 9000 mutilés. <br /> <br /> Pour les détailles des batailles dont celle de Verdun et le rôle de l'Armée d'Afrique vous pourriez lire l'article ci-joint paru en 2015. Merci. <br /> https://blogs.mediapart.fr/cherif-lounes/blog/101115/larmee-dafrique-et-larmistice-du-11-novembre-1918

Inexistant ce ministre , un inutile parmi des inutiles !

Bonjour,<br /> <br /> Tout ce qui est dit dans cet article et fort pertinent. Ce ministre nous ignore.<br /> Pour ce qui est des chiffres sur les combattants de l'armée d'Afrique, les voici, bien sur, suivant les études, ils divergent (parfois beaucoup), il ne faut pas oublier qu'à la fin de guerre 14/18, il y a eu la grippe Espagnole qui a fait plus de morts que la guerre elle même et cela fausse le nombre de mort, sans parler des disparus qui parfois sont comptabilisés et d'autres fois non.<br /> <br /> 1) Effectifs français (métropolitains et coloniaux)<br /> <br /> - Durant le premier conflit mondial, 7,8 millions de Français furent mobilisés, soit 20% de la population française totale.<br /> <br /> - Parmi ces 7,8 millions de Français, figuraient 73.000 Français d’Algérie, soit environ 20% de la population « pied-noir ».<br /> <br /> - Les pertes françaises furent de 1.300 000 morts, soit 16,67% des effectifs.<br /> <br /> - Les pertes des Français d’Algérie furent de 12.000 morts, soit 16,44% des effectifs.<br /> <br /> 2) Effectifs africains<br /> <br /> - L’Afrique fournit dans son ensemble 407.000 hommes, soit 5,22 % de l’effectif global de l’armée française.<br /> <br /> - Sur ces 407.000 hommes, 218.000 étaient des « indigènes » originaires du Maroc, d’Algérie et de Tunisie, soit 2% de la population de ces trois pays.<br /> <br /> - Sur ces 218.000 hommes, on comptait 178.000 Algériens, soit 2,28 % de tous les effectifs français.<br /> <br /> - L’Afrique noire fournit quant à elle, 189.000 hommes, soit 1,6% de la population totale et 2,42% des effectifs français.<br /> <br /> - Les pertes des unités nord africaines furent de 35.900 hommes, soit 16,47% des effectifs.<br /> <br /> - Sur ces 35.900 morts, 23.000 étaient Algériens. Les pertes algériennes atteignirent donc 17.98 % des effectifs mobilisés ou engagés.<br /> <br /> - Les chiffres des pertes au sein des unités composées d’Africains sud-sahariens sont imprécis. L’estimation haute est de 35.000 morts, soit 18,51% des effectifs ; l’estimation basse est de 30 000 morts, soit 15.87%.<br /> <br /> Pour importants qu’ils soient, ces chiffres contredisent donc l’idée-reçue de « chair à canon » africaine. D’ailleurs, en 1917, aucune mutinerie ne se produisit dans les régiments coloniaux, qu’ils fussent composés d’Européens ou d’Africains.<br /> <br /> Des Africains ont donc courageusement et même héroïquement participé aux combats de la « Grande Guerre ». Gloire à eux.<br /> Cependant, compte tenu des effectifs engagés, il est faux de prétendre qu’ils ont permis à la France de remporter la victoire. Un seul exemple : le 2° Corps colonial engagé à Verdun en 1916 était composé de 16 régiments. Les 2/3 d’entre eux étaient formés de Français mobilisés, dont 10 régiments de Zouaves composés très majoritairement de Français d’Algérie, et du RICM (Régiment d’infanterie coloniale du Maroc), unité alors très majoritairement européenne.<br /> <br /> Bernard Lugan<br /> 13/05/2016 <br /> [1] Les références de ces chiffres sont données dans mon livre Histoire de l’Afrique du Nord des origines à nos jours. Le Rocher, en librairie le 2 juin 2016.