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Karim Akouche censuré à Avignon par la réalisatrice Fatima Sissani

- Souvenez-vous ! (Retour en Arrière)-

Karim Akouche : "D'étatique, la censure est devenue communautaire"

- Avril 2019 -

Écrivain algérien, auteur de Lettre à un soldat d'Allah - Chroniques d'un monde désorienté, éd. Écritures (l'Archipel, 2018) et Allah au pays des enfants perdus (Écriture, 2019).

L’écrivain Karim Akouche dénonce son exclusion d’un débat organisé avec une réalisatrice "féministe" à Avignon sur la résistance des femmes pendant la guerre d’Algérie. Prétextes invoqués : c’est un homme, algérien, kabyle, et il a visité Israël !

Invité par « les amis du Monde diplomatique » et « les amis de L'Humanité Vaucluse », pour participer à un débat organisé à la cinémathèque Utopia d'Avignon le 26 avril, aux côtés de la réalisatrice franco-algérienne Fatima Sissani, sur le thème de la résistance des femmes pendant la guerre d'Algérie, je m'en retrouve exclu illico, brutalement. Par qui ? Par la réalisatrice elle-même et «les amis de L'Humanité Vaucluse», trahissant ainsi les idéaux de la grande Alice Cherki et ses amies héroïnes, dont Madame Sissani a pourtant croqué le portrait dans son documentaire.

C'est un comportement que je dénonce avec vigueur. Je suis plus qu'indigné, je suis en colère, car non seulement j’ai dû annuler ma participation à un colloque littéraire à Agadir afin de pouvoir me libérer pour ce débat mais surtout, il est inacceptable qu'on censure un écrivain, en 2019, dans le pays de Voltaire.

Madame Sissani ne souhaite pas débattre avec moi parce que je suis un homme et, en étant Kabyle, Algérien, je n’aurais pas dû me rendre en Israël en septembre 2016.

On assiste ces derniers temps à la banalisation de la censure

Qu'ai-je fait à Madame Fatima Sissani pour qu’elle jette l'opprobre sur ma personne, mon intégrité morale et intellectuelle ? A-t-elle lu mes romans et mes chroniques ? Elle se dit féministe. Je le suis aussi. Mais un féministe classique, pas un faussaire. Un égalitaire, pas un revanchard. Est-elle plus féministe que moi, moi qui ai écrit "La religion de ma mère" et "Toute femme est une étoile qui pleure", un chant poétique célébrant la femme, dénonçant le patriarcat, l'islamisme et le consumérisme, joué au théâtre et apprécié au Québec, et bientôt repris en France ? Et puis, que me reproche-t-elle ? D'être allé, en homme libre, en Israël et à Ramallah pour tenter d'ériger des passerelles et parler de fraternité et de paix entre les peuples ?… Je suis transparent comme l'oxygène, je ne cache rien, j'écris, je doute, j'ai des convictions, pas de certitudes et surtout aucunement, comme elle, le monopole de la vertu et de la vérité.

Cette censure s'ajoute à la triste série qui a frappé ces dernières années le monde culturel et universitaire un peu partout en Occident, plus particulièrement le Canada et la France. La plupart de ces actes sont commis par de faux gauchistes, des « antiracistes » racistes. En nouveaux clercs de la pensée indolore, autoproclamés gardiens du temple de la morale, nostalgiques du sale vieux temps, ils s'attaquent à tout ce qui ne cadre pas avec leurs œillères et leurs oreilles sourdes.

La censure s'est, hélas, généralisée, démocratisée, elle est partout, tandis que la liberté perd du terrain. Avant, la censure était monarchique, puis étatique, avant de devenir aujourd'hui communautaire. Bref, on assiste ces derniers temps à la banalisation de la censure. Un sursaut collectif est plus qu'urgent pour limiter les dégâts qu'elle cause à l'art, à la parole libre et contraire. De mon côté, je refuse de me taire, car je suis convaincu que de la censure ne jailliront jamais les lumières, mais seulement des monstres et des ténèbres. Je continuerai donc à dénoncer avec fermeté tous les professionnels des ciseaux et de la muselière.

 Karim Akouche est l'auteur de « La religion de ma mère » et de « Lettre à un soldat d’Allah ». Il vient de publier « Allah au pays des enfants perdus », éditions Ecriture, 153 pages, 15 euros.

29/04/2019

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Karim Akouche censuré à Avignon par la réalisatrice Fatima Sissani

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AVIGNON (SIWEL) —Invité par « les amis du Monde diplomatique » et « les amis du journal L’Humanité Vaucluse », Karim Akouche devait être le 26 avril au cinéma Utopia d’Avignon, en compagnie de Fatima Sissani, qui a réalisé un documentaire sur des femmes résistantes, pour débattre ensemble, et avec le public, sur le combat des femmes.

La réalisatrice a finalement trahi l’auteur d’Allah au pays des enfants perdus en refusant de débattre avec lui sous prétexte qu’il est un homme, préférant débattre avec une femme. Un argument purement sexiste de la part d’une femme sensée être militante pour l’égalité des droits homme-femme.

D’après l’auteur de Lettre à un soldat d’Allah – Chroniques d’un monde désorienté, la Franco-Algérienne, Fatima Sissani, refuse aussi de débattre avec lui parce qu’en étant Kabyle, il n’aurait pas dû se rendre en Israël en septembre 2016. Un propos de nature antisémite.

Il y a deux choses que j’exècre le plus au monde : la haine et la censure. En me bâillonnant à l’Utopia d’Avignon, la réalisatrice Fatima Sissani a trahi les grandes héroïnes dont elle a croqué le portrait dans son documentaire. J’ose le mot : elle s’est comportée avec moi en lâche, sans éthique ni hauteur d’esprit. En fausse féministe, revancharde, Madame Sissani refuse de débattre avec moi parce que je suis un homme. En fausse gauchiste, Madame Fatima refuse de débattre avec le Kabyle que je suis parce que je suis allé en Israël. En somme, elle a dévoilé sa véritable identité, un visage dur, sans relief, dégoulinant de haine et de misère », a déclaré Karim Akouche sur sa page Facebook. « Heureuses, les vraies résistantes qui n’ont rien vu », a-t-il ajouté.

Karim Akouche a dénoncé l’attitude hideuse et haineuse de la réalisatrice Fatima Sissani. Le comportement de cette dernière a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et plusieurs internautes ont posté des commentaires dénonçant le sexisme, le racisme et, plus précisément, l’antisémitisme de Fatima Sissani. Il y a plusieurs commentaires acerbes, comme cet internaute qui a écrit : « Il ne faut pas s’étonner, c’est une militante islamo-gauchiste« . Un autre s’est exprimé pour dire que la réalisatrice algérienne a « un cœur de pierre avec des gants de velours. » Un autre intervenant, qui tranche avec les autres, s’est étalé sur le statut honorable de la femme berbère à travers son histoire pour s’indigner sur le vilain comportement de cette Franco-Algérienne en perte de repères, madame Fatima Sissani.

Par ailleurs, beaucoup d’internautes ont pris position au sujet de la visite de Karim Akouche en Israël, en fustigeant l’antisémitisme de cette femme xénophobe. Ils se sont même questionnés sur la notoriété de cette dame inconnue du grand public.

Un internaute a écrit ce qui suit:

C’est la première fois que j’entends parler de cette dame, mais ça ne la fera pas grandir ! Encore une schizophrène, aliénée jusqu’aux bouts des ongles ! Ce fameux voyage en Israël qui fait tant de mal à ceux qui en fait, sont incapables de faire quoi que ce soit ! Les Égyptiens, qui ont payé chèrement les deux guerres, de 67 et 73, entretiennent des relations diplomatiques avec Israël, tout autant que tous les pays du Golf, reste l’Algérie, du moins son pouvoir, qui mène une guerre contre cette Algérie trahie et qui fait semblant de vouloir la liberté aux Palestiniens, alors qu’il la refuse à ses citoyens !

Fidèle à ses convictions et viscéralement attaché à liberté de dire et d’écrire, Karim Akouche continuera de dénoncer tous les intégrismes et les travers de notre époque désorientée. Il a écrit dans l’une de ses cinglantes chroniques ceci :

 Suis-je trop libre ou est-ce mon époque qui est fermée, qui se transforme en « maison close»? Toute liberté brimée est un étouffoir. Toute loi qui muselle la parole libre est une tyrannie. Tout esprit censuré est victime d’un crime contre la pensée,Karim Akouche

27/04/2019

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G
Voila un article qui vient éclairer et mettre sous un jour nouveau la véritable Fatima Sissani.<br /> <br /> Je pense que ce document et ces déclarations suffisent en elles-mêmes.<br /> <br /> Harkamicalement<br /> <br /> PS : Nous constatons avec cette mise au point que le site Harkis Dordogne ne pratique pas la censure. <br /> Qu'on se le dise!
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R
Cette femme pro FLN Sissani avait donc déjà eu un problème avec un écrivain kabyle qu'elle avait censuré il y a quelques mois en arrière. Elle ne s'attendait sans doute pas a avoir un autre problème avec un autre kabyle mais plus coriace : André Azni. Ah ah ah
Répondre
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Vous ne les connaissez peut être pas tous mais d'autres kabyles tout aussi coriaces se trouvaient devant le cinéma...dont Med Djafour, venu de loin, solidaire de l'action. Bravo à tous.