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Boualem Sansal: «M. Hollande fait le choix de soutenir la dictature algérienne»

Boualem Sansal: «M. Hollande fait le choix de soutenir la dictature algérienne»

Boualem Sansal : photo Jean christophe Marmara / Le Figaro

- Extrait -

ENTRETIEN - L'écrivain de 2084 (Gallimard, 2015), regrette que la France soutienne le pouvoir algérien, «bras armé du FLN, promoteur de la religion de la haine» contre notre pays.

LE FIGARO. François Hollande est le premier chef d'État français à s'associer aux commémorations du 19 mars. Il devrait prononcer un discours au Quai Branly. Que vous inspire ce choix?

Boualem SANSAL. -Si je pouvais me permettre, je lui conseillerais de rester chez lui, il a assez fait de dégâts comme ça, je parle de l'international, je n'ai pas d'avis sur son action en France. À quelques mois de la présidentielle, se prosterner ainsi devant Bouteflika, c'est calamiteux pour l'image de la France et catastrophique pour le combat courageux que les Algériens mènent pour se libérer de la dictature coloniale du FLN et de M. Bouteflika, qui, depuis le 19 mars 1962, en est l'un de ses principaux animateurs.

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Autre Article du Figaro 07/03/2016

«François Hollande reconnaît seulement la souffrance des Algériens»

Thierry Rolando, président du cercle algérianiste

Du côté des associations d'anciens combattants, les réactions sont évidemment contrastées. Bernard Coll, président de Jeune Pied-Noir se dit «très surpris». «François Hollande est en totale contradiction. Il avait reconnu la faute et la responsabilité de la France dans l'abandon desrapatriés et harkis, ce qui implique une reconnaissance des crimes du 19 mars», pointe-t-il, dénonçant une posture purement «électoraliste». Pour ce natif d'Alger, le 19 mars 1962 correspond à une date «sanglante». «Les sept mois qui ont suivi ont vu plus de morts civils que pendant la guerre», insiste-t-il. À l'Union nationale des combattants (UNC), qui réunit 200.000 membres, on continue de vouloir célébrer le 5 décembre, instauré par Jacques Chirac en hommage aux Morts pour la France, et non le 19 mars. «Par respect pour les milliers de pieds-noirsmassacrés et la chasse aux harkis, nous ne serons pas présents.

François Hollande avec ce déplacement rompt l'apaisement et insulte les morts», déplore Philippe Schmitt, directeur de l'UNC. «On va raviver les fractures sur la guerre d'Algérie!», s'inquiète de son côté Thierry Rolando, président national du cercle algérianiste. «François Hollande est en train de tourner le dos à une partie de la communauté nationale, il reconnaît qu'une seule souffrance, celle des Algériens et jete un voile d'ombre sur les drames des harkis et des Français d'Algérie. Il pourrait embrasser toutes les mémoires en se rendant aux commémorations du 5 décembre.»

À la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), au contraire, on célèbre le 19 mars 1962 depuis 1983. La décision de François Hollande de s'associer à ces commémorations est accueillie avec «joie». «Cette démarche s'inscrit dans l'esprit de réconciliation et de rapprochement avec l'Algérie, à laquelle le souvenir des harkis et des pieds-noirs sera évidemment associé», explique au Figaro Guy Darmanin, le président. Et peu importe si les violences ont perduré au-delà du 19 mars 1962. «Après tous les cessez-le-feu, il y a des vengeances», balaie-t-il.

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harkis les premiers mots du souvenir, la communauté en attend plus

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