Dreux et Vernouillet unies (28) par la mémoire du général Maurice Faivre, profondément lié à la communauté harki

L'officier qui n'a jamais oublié les familles harkies dont il avait partagé la vie en Kabylie a désormais son espace. A la frontière entre les deux villes, la stèle en son honneur a été inaugurée ce lundi 25 septembre, journée nationale d'hommage aux Harkis.

Sur la stèle, un visage souriant, un regard vif dont on se souvient du bleu. Sur la stèle, un texte pour rendre hommage au général Maurice Faivre, un officier de l'armée française dont l'histoire est à jamais gravée dans la mémoire des Drouais et des Vernolitains, plus particulièrement dans le cœur des familles harkies. Un général dont l'histoire est intimement liée à celle de la ville et qui a désormais son espace à la frontière entre Dreux et Vernouillet.

La cérémonie d'inauguration de cet espace planté d'un érable et de verdure, a eu lieu, ce lundi 25 septembre, en cette fin de journée nationale en hommage aux Harkis.

Le maire de Dreux, Pierre-Frédéric Billet parle "d’une double reconnaissance, celle à la mémoire du général Maurice Faivre et son épouse ; celle à la communauté harki, à son courage, son implication dans la vie locale… "et ce qu’elle a fait" pour le bien vivre ensemble".

Une vive émotion

Le maire de Vernouillet, Damien Stépho, rend aussi hommage au général et saisit cet instant mémoriel pour rappeler que "Dreux et Vernouillet, ensemble, cultivent une tradition de terre d’accueil". Très ému Amar Talata, le président de l’Ader dit quelques mots de remerciement. L'Ader et Ajir, les deux associations de rapatriés, ont largement participé à l'organisation de la cérémonie.

L'émotion se lit aussi sur les visages de Michel Faivre, le frère de Maurice, sur celui de son épouse, de leur fille Marianne, la nièce du général et sur celui de Théo Moy, le petit neveu de Maurice Faivre. Il y a ce moment solennel en mémoire d'un homme qu'ils ont connu intimement, en mémoire d'un général dont ils n'imaginaient peut-être pas combien il comptait pour les Drouais, pour ces Harkis qu'il n'a cessé de protéger.

Chacun vient les saluer avec douceur, émotion. Ils ont tous un souvenir avec le général Faivre. Même Mahé et Marwan qui ont à peine 20 ans, qui n'ont vu le général qu'une fois dans leur vie, mais qui sont venus à la cérémonie parce qu'ils appartiennent à la famille Rebiha et que le général Faivre, c'est un peu la famille.

Ce lundi soir, le général Maurice Faivre, cet officier qui n’a jamais oublié les familles d’Oued Berd, leur a permis de s’installer en France pour échapper à une mort certaine, puis à Dreux pour se reconstruire une vie, laisse un ultime héritage aux Drouais. Celui de la concorde entre tous.

Ce lundi soir, on n’est pas de l’association Ajir ou Ader, on n’est pas LR ou PS, de telle ou telle chapelle : hier soir, tous les Drouais sont un peu les fils et les filles du général Maurice Faivre. Ceux qui l’ont bien connu, viennent saluer avec chaleur, son frère Michel. Ils plongent leur regard dans ses yeux très bleus où ils retrouvent l’éclat et l’humanité du général Maurice Faivre.

26/09/2023

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