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Talents des cités,Akim Khounchef un Vannetais à l’honneur

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(Photo archives Le Télégramme)

Dans le cadre du concours Talents des cités, six lauréats nationaux vont être distingués ce vendredi soir (01/02/2019à Paris.

Parmi eux, Un Vannetais, Akim Khounchef, qui préside l’association Cuisiniers solidaires.

Chaque année, le concours Talents des cités valorise les entrepreneurs des quartiers en récompensant une quarantaine de créateurs d’entreprises issus des quartiers prioritaires de la politique de la Ville. Il permet à ceux qui souhaitent créer ou développer un projet de bénéficier d’une dotation et d’un accompagnement personnalisé d’un des partenaires. Le but est aussi de modifier l’image des quartiers, qui concentrent deux fois plus de créations d’entreprises qu’ailleurs, en valorisant tous ceux qui ont du talent.

Akim Khounchef, 54 ans, est un enfant du quartier du Ménimur à Vannes. Il a grandi à deux pas du parc de Kermesquel et reste très attaché à l’endroit. Comme il le dit simplement, « c’est chez moi ici ». Ce fils de harkis, père de trois enfants, chef cuisinier au collège Saint-Exupéry depuis 1999, est plus connu sous son autre casquette : celle du président de l’association les Cuisiniers solidaires qu’il a lancée et fait prospérer. L’idée d’Akim Khounchef, c’est d’éviter le gaspillage et de sensibiliser aux abus en ce domaine, en préparant des mets avec son équipe de bénévoles pour les partager et les redistribuer.

Pour voir le palmarès 2018

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Akim, comme la copie de Tarzan

« Je ne peux rien jeter, cela m’est impossible », confie celui qui a vécu dans une famille de cinq enfants où « certes, on ne mourait pas de faim » mais ce n’était pas pour autant tous les jours facile.

Une philosophie qui l’a rapproché de son mentor, l’agriculteur bio et essayiste Pierre Rabhi, fondateur du mouvement citoyen Colibri. L’ancien élève de l’école hôtelière qui a multiplié les saisons touristiques au début de sa carrière avant de devenir engagé volontaire à Djibouti en tant que cuisinier diététique, a été confronté au racisme au point de changer son prénom, Kadir. « Un jour, en stage, un restaurateur vannetais m’a dit qu’Akim, ça m’irait mieux en référence au fameux héros de BD, la copie de Tarzan. J’ai tout de suite aimé ce prénom et je ne l’ai plus lâché ».

L’ancien militant d’Écologie Les Verts, n’a pas la langue dans sa poche. Parcours de vie oblige : « Je parle beaucoup car j’ai toujours dû faire plus avec mon faciès. Toujours dû prouver que j’étais capable de faire les choses. Quand on dit oui pour un job, à Monsieur Khounchef, mais non à Akim, ça oblige à faire des efforts supplémentaires. Pareil quand on vous signale qu’on ne peut pas vous recruter car vous présentez mal pour les clients », martèle le Vannetais.

Plus de 600 entrepreneurs distingués depuis 2002

Aujourd’hui, il pense plus à « aider les autres » et « contribuer à sauvegarder notre Terre ». Parrainée par Radio France, son action au sein de l’association les Cuisiniers solidaires qui outre la lutte contre le gaspillage alimentaire, permet de devenir citoyen éco-responsable en valorisant des surplus et en les partageant pour nourrir les plus démunis, a séduit le jury du concours Talents des cités.

C’est la seule initiative à être distinguée cette année dans le domaine culinaire. Les autres lauréats travaillent dans les secteurs de la messagerie, du textile technique, du livre ou, encore, de la menuiserie. Depuis son lancement en 2002, Talents des Cités a récompensé plus de 600 entrepreneurs qui ont créé plus de 2 500 emplois dans ces quartiers avec une pérennité à 3 ans pour 82 % des projets des anciens lauréats (moyenne nationale à 71 %).

01/02/2019

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F
Chapeau bas Hakim. Reste celui que tu es car tu es génial.
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