29 Septembre 2023
Ce lundi, comme chaque 25 septembre depuis 2003, la ville de Roubaix a honoré les Harkis qui se sont battus pour la France au cours d’une cérémonie d’hommage national au monument aux morts de Roubaix.
À Roubaix, cet hommage revêt un caractère particulièrement fort. - VDN
Face à des Anciens Combattants, mais aussi des descendants de Harkis, et en présence des porte-drapeaux de l’association des Anciens Combattants des anciennes colonies portugaises, Margaret Connell (LR), adjointe au maire, a lu le message de Patricia Mirallés, la secrétaire d’État qui a rappelé la loi du pardon de 2022 . Depuis, 45 sites ont été ajoutés à la liste initiale pour une demande de réparation. « Ce fut une trop grande injustice qu’on leur refuse le droit à l’histoire », indique la lettre.
« 70 personnes indemnisées à Roubaix »
Mais cette simple reconnaissance nationale ne suffit pas à tout le monde. Comme le rappelle Hassan Khobzaoui, ancien militaire et fils de Harki : « À Roubaix, 70 personnes seulement ont été indemnisées sur 7000 personnes, premières et secondes générations confondues ! L’État ne reconnaît qu’un seul centre de regroupement alors que de nombreux Harkis ont été éparpillés dans les courées et s’en sont sortis par eux-mêmes. L’État les a abandonnés.» Il considère que les Harkis de Roubaix ont subi une triple peine : abandonnés en Algérie, dans les camps et enfin à Roubaix. Il suggère que la ville de Roubaix les aide, par exemple en utilisant les archives du travail pour démontrer l’arrivée de Harkis sur son territoire.
Des demandes déjà exprimées à Jean-Marie Bockel, président de la Commission nationale de reconnaissance et de réparation, venu à Roubaix au mois de juin dernier pour se rendre compte sur le terrain si les courées roubaisiennes, entre autres, pourraient faire partie d’autres lieux de vie ouvrant droit à réparation.
25/09/2023
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