18 Octobre 2023
C'est un endroit qui compte dans l’histoire souvent méconnue de la France : le camp de Rivesaltes, près de Perpignan (Pyrénées-Orientales). Ce lieu de mémoire a vu passer des milliers de personnes, notamment les Harkis lors de l’indépendance de l’Algérie.
Dans la plaine de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), ils sculptent le paysage depuis près de 85 ans : des baraquements, certains détruits par l’usure du temps, d’autres encore debout. Dans ces camps étaient internées à différentes époques les populations que les autorités voulaient mettre à l’écart. Les conditions y étaient particulièrement dures.
L’histoire de ce camp d’internement commence en 1939. D’abord construit pour accueillir des militaires, il hébergera des réfugiés espagnols fuyant le franquisme, des Tziganes, puis 5 000 Juifs étrangers durant la Seconde Guerre mondiale, beaucoup seront d’ailleurs déportés.
Après la guerre d’Algérie, 21 000 Harkis y seront parqués jusqu’en 1964.
60 000 visiteurs par an
“Sur un îlot comme celui-ci, il y avait à peu près 80 baraques, chaque baraque contenant environ 80 personnes”, explique Nicolas Serpette, le responsable communication du Mémorial du camp de Rivesaltes. Dans ce camp qui a toujours été géré par la France, près de 1 000 personnes sont décédées.
Les restes du site sont aujourd’hui classés au Monument historique et, en 2015, un Mémorial a été créé pour ne pas oublier. Le Mémorial et le camp accueillent chaque année 60 000 visiteurs, venus découvrir ces vestiges des traumatismes du XXe siècle.
- Vidéo de 3'58" -
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