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Cherbourg-en-Cotentin (50) rend hommage aux harkis

Depuis 2003, un hommage national est rendu, chaque 25 septembre, aux harkis et autres formations engagées aux côtés de la France durant la guerre d’Algérie, entre 1954 et 1962. À Cherbourg-en-Cotentin (Manche), officiels et anciens combattants ont suivi la cérémonie ce lundi. 

La cérémonie aux harkis s’est déroulée à Cherbourg-en-Cotentin (Manche), place Jacques-Demy, ce 25 septembre 2023. | OUEST-FRANCE

Depuis vingt ans, chaque 25 septembre, la France tente de s’acquitter d’« une double dette » auprès des combattants qui se sont engagés à ses côtés durant la guerre d’Algérie puis ont été abandonnés à leur sort : « une dette de reconnaissance et une dette de réparation », a rappelé Jean Rampon, sous-préfet de Cherbourg, et porte-voix de Patricia Mirallès, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la mémoire. « Mais tous les hommages réunis […] ne suffiront pas à panser la plaie encore vive de la tragédie vécue par les harkis, par tous les autres supplétifs, par leurs épouses et leurs veuves, par leurs filles et leurs fils », a-t-il poursuivi, lors de l’hommage national qui a été rendu ce lundi, place Jacques-Demy, dans la capitale du Nord-Cotentin.

Une loi adoptée en 2022

Après l’oubli et l’abandon de ceux qui se sont vus refuser l’embarquement pour la France après les accords d’Évian. Après l’indifférence à l’égard de ceux qui – ayant pu traverser malgré tout – ont été parqués dans des camps. Désormais, la République officialise la reconnaissance de la Nation et leur a consacré une loi, adoptée le 23 février 2022.

Témoignage d’un ancien combattant de Cherbourg

Marcel Lajoye, président du comité d’entente des associations d’anciens combattants et patriotiques de Cherbourg et ancien appelé en Algérie, se souvient du déchirement lors du rapatriement de son régiment, en 1962. « L’ancien porte-drapeau, Stanislas Tokarz, aujourd’hui disparu, avait témoigné dans notre ouvrage Algérie, Mémoire d’une guerre oubliée – Les enfants de la Manche dans la tourmente. Son bataillon était parti en laissant un adolescent de 12 ou 13 ans, qui avait toujours aidé l’armée française. Au bout de quelques kilomètres, ils ont eu des remords et sont revenus en arrière. Ils l’ont retrouvé égorgé. »

Selon Marcel Lajoye, plus aucun harki ne réside à sa connaissance à Cherbourg-en-Cotentin. Mais chaque année, leur mémoire continuera d’être honorée, ici comme partout en France.

25/09/2023

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