15 Mars 2017
Une foule nombreuse s'est rassemblée pour inaugurer la plaque mémorielle du camp de Timgad (1).
Une foule nombreuse s'est rassemblée pour inaugurer la plaque mémorielle du camp de Timgad (1). Un hommage national « au parcours et à l'œuvre accomplie dans les hameaux de forestage par les harkis anciens membres des forces supplétives, et aux familles qui y ont vécu », pouvait-on lire sur la plaque.
« 1962 : des milliers de familles ont été dispersées dans 69 hameaux de forestage, créés à la va-vite pour parquer ceux qui ont combattu pour la France », rappelait le président du collectif des associations harkis 06, Ali Amrane.
PRENDRE CONSCIENCE DU RÔLE DES HARKIS
L'occasion de rappeler aussi la contribution politique, sociale, économique, culturelle ou politique des harkis. « Il fallait faire connaître cette histoire pour arriver à la paix », estimait la conseillère départementale Marie-Louise Gourdon. « Les constructions précaires, le provisoire a duré 20 ans, regrettait le maire Pierre Aschieri.(...) Je souhaite que les Mouansois prennent conscience de ce qu'a été l'histoire des harkis et leur rôle dans la construction de la ville ».
« Il faut nous appuyer sur tout ce qui est ouvert et positif pour construire un monde meilleur », déclarait le sous-préfet Philippe Castanet. Les enfants de l'école François-Jacob, ancien site de Timgad, sont venus lire des passages du livre de Fatima Besnaci-Lancou Fille de harkis. « J'ai su beaucoup plus tard qu'André Aschieri s'était battu pour que nous ayons des logements décents, témoignait-elle. En 1976, il avait obtenu de l'ONF que nos pères puissent être alphabétisés. Une éducation nous donnait le sentiment d'être maître de notre vie et notre avenir ». Après le dépôt de gerbes, l'assemblée a découvert avec émotion l'exposition sur la vie des harkis en France et au camp de Mouans-Sartoux.
DELPHINE GOUATY
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