13 Avril 2023
Nadia Ghouafria devant la tombe d’un enfant harki
- Extrait -
Au camp harki de Saint-Maurice-l’Ardoise dans le Gard rhodanien, 27 tombes d’enfants ont été mises au jour le 20 mars dernier grâce, notamment, à la ténacité de Nadia Ghouafria. Ce sont des enfants de l’oubli dont la seule trace résidait dans un registre de la honte, jusqu’à il y a quelques jours. Des pages glaçantes sur lesquelles sont recensés Nedja, Farida, Mahoud, Mohamed… Morts entre 1 mois et 2 ans. 61 enfants au total.
Et dix adultes. Devant leur prénom figure parfois un numéro. Puis leur date de naissance, le lieu d’inhumation et la cause du décès : maladie, faiblesse, anémie. Quelquefois rien n’est mentionné. Ce document poignant répertorie les décès au camp harki de Saint-Maurice l’Ardoise dans le Gard rhodanien, dont 31 enfants de ce registre - ceux portant des numéros - ont été inhumés à quelques centaines de mètres des tentes de misère où ont vécu 3 000 harkis de 1962 à 1976. Cette archive qui n’a été révélée qu’en 2019 grâce au travail mémoriel tenace de Nadia Ghouafria, a conduit à la découverte de 27 tombes d’enfants, le 20 mars dernier.
Il faut remonter à 2015 pour expliquer comment ce cimetière de la honte a pu être mis au jour. Cette année-là, Nadia Ghouafria, fille de harkis, dont les parents ont vécu dans le camp, et membre du bureau de L’Aracan (association nationale des rapatriés anciens combattants d’Afrique du nord) fait des recherches sur le démantèlement du camp de Saint[1]Maurice- l’Ardoise. "J’ai entrepris des investigations personnelles aux archives départementales. Il y avait très peu de documents. J’ai feuilleté tous les dossiers possibles à la recherche avant tout, de traces de mes parents au camp de Saint-Maurice-l'Ardoise.
09/04/2023
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