Un 25 septembre mémorable ! Le Mémorial du camp de Rivesaltes , honore ses chibanis , harkis !

Un 25 septembre mémorable ! Le Mémorial du camp de Rivesaltes , honore ses chibanis , harkis ! Le Mémorial de Rivesaltes a honoré de très belle façon la journée commémorative des sacrifices des harkis . Ce 25 septembre est venu rappelé les engagements consentis par les harkis , bien mal récompensés par la France et qu’ils continuent de vivre douloureusement , depuis la fin de la guerre d’Algérie, en 62… Le vernissage de la très belle exposition des "Treize chibanis harkis ", ces indésirables qu’on nomma « réfugiés » et non rapatriés.

C’est autour des textes gris mais authentiques rapportées par l’historienne Fatima Besnaci-Lancou qui connut enfant, le camps de Rivesaltes et des gouaches colorées et percutantes du prodigieux peintre Serge Vollin , alias Chérif Benamor que l’état civil avait désigné SNP ( Sans Nom Patronymique) que se présente cette très belle exposition . La présentation des 75 gouaches qui disent la vie en Algérie, la violence de la guerre, l’abandon et les camps , mais aussi les rêves et les silences fut un moment rare , exceptionnel où l’art , le recueillement , la musique et l’accueil semblaient à l’unisson.

En effet comment ne pas remercier toute l’équipe du Mémorial , si formidablement active et présente autour de Agnès Sajalolli , la directrice , de Françoise Roux , de Nina Woerel et des élus de la Région Occitanie, comme sa présidente Carole Delga , ou Hermeline Malherbe , présidente du département des Pyrénées Orientales. Sans elles, malgré les masques et les mesures barrières, ce 25 septembre 2020, n’aurait pas été ce formidable moment, où Azzedine, Hocine, Youssef, Lounès, Slimane, Saïd, Moussa, Ahmed, Lakhdar, Ali, Malek, Tayeb et Mohammed furent les véritables témoins de ce que subirent tous les harkis et leurs familles. Aux discours emprunts d’émotions ,à la présentation pleine d’intelligence et de simplicité de Fatima Besnaci-Lancou , aux dessins plein de couleurs , de souffrances et d’espérances de Serge Vollin qu’elle donna à comprendre et à partager , succéda un joli buffet, mais encore un superbe concert.

Un concert de Mouss et Hakim, les deux frères toulousains et kabyles qui autrefois enchantèrent Zebda . Là, dans le mémorial du camp de Rivesaltes où soufflait un vent de folie mémorielle, les 6 musiciens firent vivre à un parterre enthousiaste, des musiques traditionnelles, nostalgiques mais aussi d’un passé qui ne passe pas , mais encore d’un avenir qui se veut optimiste , combattant et dansant où respect , joie et bonheur furent à l’unisson. Cette commémoration qu’on qualifierait de futuriste , qui n’a rien oublié de son passé était un très joli pied de nez à l’histoire oublié et un bel hommage, à ceux qui sont français non seulement par le sang mais aussi par l’art et la culture… qui nous vient d’Algérie. Il vous est encore possible de vous rendre , jusqu’au 31 janvier 2021, et nous vous le conseillons fortement, à cette exposition extraordinaire des « Treize chibanis harkis », au Mémorial de Rivesaltes qui donnent à vivre et à comprendre plus que mille discours, ce que vécurent les familles de harkis.

 Le destin des combattants maghrébins qui ont préféré choisir la France

Exposition “Treize chibanis harkis”, au Mémorial du Camp de Rivesaltes © Mémorial du Camp de Rivesaltes.

“Treize chibanis harkis” l'expo de la douleur est le titre d’une exposition artistique consacrée aux Algériens qui se sont détournés de leur pays. A voir au Mémorial du Camp de Rivesaltes

Cette série artistique à voir jusqu’au 31 janvier 2021 aborde les aspects douloureux de la guerre France-Algérie en 64 tableaux.

Le peintre Serge Vollin retrace le parcours de treize “chibanis", hommes âgés émigrés en France, après leurs accointances avec l’occupant français, sous la pression des indépendantistes algériens.

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