2 Septembre 2017
Vidéos de la Cérémonie, inauguration au camp de Bourg-Lastic et Briffons (63) 26 Août 2017
Cliquez sur les vidéos
Cérémonie au camp de Bourg-Lastic (63) - durée vidéo 7'29"
Inauguration Bourg-Lastic (63) du 1er panneau avec le Général François Meyer - durée vidéo 8'24"
Inauguration à Briffons (63) du 2er panneau au " cimetière des enfants de harkis " - durée vidéo 1'41"
Briffons (63) Dépôt de roses sur les 11 stèles au " cimetière des enfants de harkis " - durée vidéo 1'10"
Bourg-Lastic (63) Le Général François Meyer, parle aux Harkis - durée vidéo 10'25"
D’Alger à Bourg-Lastic
Le porte-avions "La Fayette" transportant 1 200 personnes, 259 harkis et les membres de leur famille, venant d’Alger, s’est amarré, le 23 juin 1962, à 9 heures au port de Marseille.
Ces harkis sont originaires de Kabylie ou d’autres régions de l’intérieur. Ils ont été regroupés à Maison-Carrée, près d’Alger, d’où ils ont été directement embarqués à bord du "La Fayette".
Le débarquement des supplétifs s’est effectué dans l’enclave militaire du port, délimitée par des rouleaux de barbelés.
De nombreuses précautions ont été prises par les autorités militaires.
Des gendarmes gardaient l’accès du quai, refoulant photographes, curieux et manifestants opposés à l’arrivée des harkis en France.
Dès leur débarquement, les harkis et leurs familles sont mis dans des camions de l’Armée.
Un repas froid et des rafraîchissements leur sont distribués en attendant le train spécial qui devait les conduire au camp de Bourg-Lastic dans le Puy-de-Dôme.
La moitié de ces personnes appartenaient à des formations supplétives de l’infanterie de marine dont ils portaient encore l’uniforme.
Les origines du camp
Près de 818 personnes sont arrivées en gare de Bourg-Lastic le 24 juin 1962. Tous rapatriés d’Algérie : harkis, moghaznis et leur famille (femmes, enfants, belles-mères, grands-pères, tantes, cousins etc.).
A Bourg-Lastic, on ne peut pas encore parler de camp mais plutôt de casernement.
En effet, il s’agit de tentes de l’armée dressées en deux journées sur le plateau désertique où les genêts, la seule végétation, ont été arrachés. Par les fenêtres du train, on aperçoit des hommes coiffés de bérets, certains portent la casquette célèbre des paras de Bigeard.
Aucune des femmes n’est voilée.
Les wagons s’ouvrent sur des hommes et des enfants enchevêtrés, couchés à même le sol. Dimanche 24 juin à 7 heures du matin, le camp militaire connaît un surcroît d’activité, des détachements du 92e RI de Clermont-Ferrand, du Groupe de Transport 505 de Vienne et du 8e Section d’Infirmiers Militaires de Lyon sont présents.
En l’espace de deux jours, 500 tentes neuves ont été installées, réparties par villages de 50.
On compte environ 10 personnes par tente souvent issues de la même famille mais au fur et à mesure de l’arrivée massive des harkis, on comptera plusieurs familles sous un même toit.
Les tentes couvrent une superficie de 25 à 30 hectares.
La composition de la population harkie présente dans le camp et son effectif
Le 24 juin 1962 : arrivée des harkis deux trains de harkis sont arrivés en gare de Laqueuille, l’un à 7 heures et l’autre à 10 h 18. Les arrivées des supplétifs vont s’échelonner selon la progression suivante pour atteindre l’effectif de 4 945 personnes le 3 juillet 1962 :
Installation des harkis au camp de Bourg-Lastic
Du 24 juin au 13 juillet 1962, le groupement du Puy-de-Dôme de la 8e légion de Gendarmerie a surveillé les arrivées des harkis, l’embarquement dans les camions, la surveillance du convoi au cours du trajet et l’installation dans les cantonnements au camp de Lastic.
La fluctuation constante des chiffres des effectifs de la population harkie s’explique par les arrivées qui se sont échelonnées entre les 24, 27, 28 juin et le 1er, 2, 3 juillet 1962, les décès et naissances des enfants, le reclassement et le retour des harkis ayant trouvé du travail mais revenus au campement de Bourg-Lastic face au harcèlement moral et physique des membres du FLN.