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Discours de Mme Ania Ghozelam tenu devant Mme Patricia Mirallès secrétaire d'Etat chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire

Ania Ghozelam, présidente de l’Association Femmes du Logis d’Anne de Jouques.© Photo Gilbert Soulet

Voici un retour après l’inauguration pour publication svp sur cette journée mémorable avec ci-dessous le discours prononcé ce jour-là qui interpelle Mme Patricia Mirallès

Comme vous le savez notamment par vos autres publications qui remonte à 2019 c’est notre seule association AFLA qui s’était opposée à un plan de récupération de ce camp par l’ancien maire pour y développer des activités économiques. Elle avait notamment appelé à un rassemblement devant la mairie de Jouques un 25 septembre où elle s’était retrouvée la seule association quand d’autres déposaient des gerbes avec le maire Guy Albert. 

Dans le même temps AFLA proposait la préservation du site dans sa totalité et son aménagement en parcours mémoriel de recueillement et d’histoire. 

Depuis d’autres associations sont venues soutenir ou se greffer sur ce projet aujourd’hui validé par l’inauguration du 26/10/2023. D’autres vont même jusqu’à en revendiquer la paternité comme cela arrive souvent malheureusement. 

Bien cordialement Ania Ghozelam

Discours tenu devant Mme Patricia Mirallès secrétaire d'Etat chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire, et autres autorités et élus, par Mme Ania Ghozelam, présidente de l’Association Femmes du Logis d’Anne de Jouques (13) qui porte seule depuis le départ ce projet de préservation et de conservation du site de l’ancien camp Harkis du Logis d’Anne de Jouques aménagé en parcours mémoriel.

.© Photo Gilbert Soulet

Arrivés à Jouques il y a 60 ans, les familles de Harkis issues de diverses régions d'Algérie ont été « installées » provisoirement dans les camps de Rivesaltes et de Saint Maurice l'Ardoise, pour être ensuite dispatchées dans plusieurs camps.

En ce qui nous concerne, nous avons été « parqués » au camp du Logis d'Anne. Ce qui a concerné environ 110 familles réparties dans le camp.

Aujourd'hui, cette inauguration permet de classer définitivement et dans sa totalité le site du camp du Logis d'Anne.

Ceci revêt une importance capitale, tant du point de vue historique, que mémoriel et même culturel, pour toute une génération avide de connaître enfin la vie des Anciens qui les ont précédés.

Pour que tout ce qui a été subi et enduré par nos Parents ne s'efface jamais des mémoires des jeunes générations, que ce soit dans notre Communauté des Français Musulmans Harkis, comme dans l'Histoire mémorielle et plurielle de la France.

Cependant, il m'apparaît indispensable d'ajouter, qu'en même temps que la reconnaissance symbolique indispensable lien des mémoires, il convient de procéder à l'indemnisation des sommes indûment prélevées à chaque famille de harki - et cela dans tous les camps - de 1962 à 1975, ce qui représente la somme exigible minimale de 100 000 euros pour tous les anciens restants ainsi que pour ceux de la deuxième génération.

En ce qui concerne la 3ème et la 4ème génération, le dédommagement pourrait prendre la forme d'un accès facilité aux emplois dans la fonction publique territoriale ou nationale.

Enfin, pour pérenniser cette Mémoire des Harkis, nous demandons que tous les anciens camps soient restitués et deviennent de ce fait la propriété exclusive des Harkis !

Nous souhaitons sortir enfin de l'Invisibilité dans laquelle nous ont plongé les évènements survenus à notre Communauté dès l'arrivée de nos parents et ceci jusqu'à aujourd'hui !

Nous demandons que Justice soit faite pour nos parents disparus, pour nous toujours présents, ainsi que pour nos enfants à venir : qu'ils ne soient plus jamais victimes d'aucune discrimination d'aucune sorte !

Ainsi cette inauguration permettra d'aller au-delà du symbole mémoriel, pour atteindre la justice pour chacune des familles harkis, d'ici et d'ailleurs.

Que cette date du jeudi 26 octobre 2023, ne soit que le début du processus de réparation et d'indemnisation de toutes les familles de notre Communauté, afin que le sacrifice de nos familles qui ont souffert pour la France, soit définitivement reconnu et apprécié !

C'est ainsi, qu'à partir de ce jour, 26 octobre 2023, et pour les mois à venir, nous mettons tous nos espoirs et toute notre confiance entre vos mains Mme la Ministre et à travers vous, entre les mains de la France.

Justice pour les Harkis ! Ania Ghozelam​​​​​

- Des panneaux installés sur le parcours mémoriel © Photo Gilbert Soulet 

- Des panneaux installés sur le parcours mémoriel : © Photo Gilbert Soulet

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B
Bonjour ou Bonsoir..<br /> <br /> C'est ainsi, qu'à partir de ce jour, 26 octobre 2023, et pour les mois à venir, nous mettons tous nos espoirs et toute notre confiance entre vos mains Mme la Ministre et à travers vous, entre les mains de la France.<br /> <br /> Les mains de la France....<br /> <br /> Parlons en!!!<br /> <br /> Nos chibanis qui s'éteignent les uns après les autres et des mémoires qui disparaissent sans avoir eu de leurs vivants obtenus de la reconnaissance..<br /> <br /> des indemnités , des oboles distribuées au goutte à goutte et au gré des campagnes électorales...<br /> <br /> des jeunes sans emplois, ni logements<br /> <br /> des divisions entre les harkis des villes et les harkis des hameaux de forestage..<br /> <br /> toujours dans l attente....d'une loi, d un décret, d une commission...<br /> <br /> Basta!!!!<br /> <br /> doit on devenir des harkis Ukrainiens pour avoir l oreille de la France à défaut de ses Mains....
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A
Si vous pouvez faire mieux faite le !! Au lieu de critiquer se qui essaie de faire bouger les choses se qui n'es pas votre cas au lieu de geindre bouger vous sinon la jalousie vous etoufera.
S
Bravo bien dit
R
Bonjour, <br /> <br /> C'est vrai ce que vous dites, nous la savons tous et c'est une plaie encore ouverte chez la plupart des rapatriés Harkis.<br /> <br /> Néanmoins, et c'est à noter, ce sont des initiatives individuelles ou collectives qui ont permis de faire avancer ce dont vous parlez, indemnisations, musés, stèles, cimetières réhabilités... Bien sûr ce sont les révoltes de 75 qui sont à l'origine de tout. Ensuite, devant le fait accompli, les pouvoir publics suivent, avec peu d'entrain souvent, puisque plus de 60 ans après la venue des harkis et de leurs familles en France, les Associations Harkis sont toujours là, à demander à l'état leur dû. <br /> <br /> Ceci est bien normal eu égard aux sacrifices conssentis au service de la France et surtout à la manière dont ils ont été accueillis, le mot n'est pas adapté car ils ont été parqués "Kif el Kelb" et cette situation indigne a perdurée dans le temps sans que cela n'emeuve nos dirigeants succéssifs. Pour finir, je dirai qu'il faut, dans la mesure du possible, éviter les dissenssions entre ces associations constituées de bénévoles ou alors le faire hors grand public. Il faut aussi rendre hommage à ces mêmes bénévoles qui, pour certains, oeuvrent sans compter pour la cause "Harkis".<br /> <br /> Harkamicalement.
N
Merci à toutes les personnes et les associations qui ont oeuvré pour l'histoire de nos parents.<br /> Aujourd'hui pour nombre d'entre nous, ils ne sont plus là. Je connais une partie de leur vie en lisant les récits de chacun d'entre vous. Et j'ai beaucoup pleuré car nos parents ne racontaient pas leur parcours. Merci à vous tous pour leur mémoire.
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