Juste un petit moment d'instance réalité d'un enfant de misère après la guerre d'Algérie ( Marc Benredjem )

Bonjour,<br /> <br /> merci pour ce poème très émouvant !! comme je m'y retrouve !! le ressenti est palpable, (camp de Bias)

Bonsoir Monsieur Belkacem Gueroui, cher Serge, merci ! vos messages<br /> <br /> me touchent beaucoup. Je publie, ce soir, un poème en hommage à mon<br /> <br /> cher père.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Un poème avec des mots.<br /> <br /> Soigner les blessures de l'âme<br /> <br /> pour combattre ces monstres,<br /> <br /> rendre hommage à mon père<br /> <br /> <br /> <br /> qui ne pouvait plus se taire !.<br /> <br /> Froissé, abimé par la guerre,<br /> <br /> tyranniser et humilier,<br /> <br /> abandonner, laisser dans l'oubli.<br /> <br /> <br /> <br /> Tous les jours, je recommence<br /> <br /> seule et sans relâche.<br /> <br /> J'écris en ton nom,<br /> <br /> je porte haut, la gloire de tes vertus<br /> <br /> <br /> <br /> aussi, celles de tes plus belles actions.<br /> <br /> Cet amour sincère et profond,<br /> <br /> que tu portais à la nation !.<br /> <br /> Père, qu'ont-ils fait de toi ?.<br /> <br /> <br /> <br /> Tu étais ce combattant pour que la fraternité,<br /> <br /> ne soit jamais condamné ici ou ailleurs.<br /> <br /> Avant que tu nous quittes, vers d'autres horizons,<br /> <br /> je t'ai dit combien j'étais fier d'être ta fille.<br /> <br /> <br /> <br /> Tu étais pour l'égalité des sexes,<br /> <br /> pour l'émancipation des femmes,<br /> <br /> des droits de l'homme et du vivant !.<br /> <br /> Un père avec une grande intelligence du coeur.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Naura Bettayeb.(ta fille)

Bonjour,<br /> <br /> Vos sincères commentaires suite à la diffusion de mon poème intitulé '' A Ongles''me touchent au plus profond de mon être.<br /> Vous êtres parmi les personnes qui ont compris mon âme poétesse et déchiffrer le sens de mes paraboles.<br /> Vous faites parties de ces rares âmes dont la sensibilité et à fleur de peau et le moindre râle fait surgir des plus profonds de vous cette communion et cette souffrance que nous avons en commun.<br /> C'est notre héritage et notre lourd fardeau car nous sommes les chantres de la désolation et les martyrs de la France.<br /> Que nul d'entre nous ne l'oubli afin de faire vivre notre histoire à l'infini pour générations futures.<br /> Je vous remercie et vous transmets mon amicale et fraternelle amitié.<br /> Enfin pour conclure, merci à toi mon très cher cousin François pour ton soutien et que dieu te préserve et te donne la force de continuer ton combat en faveur de notre communauté.<br /> Marc B.

Cher Monsieur Marc Benredjem,<br /> <br /> Mes hommages pour ce merveilleux poème qui laisse paraître une partie de la souffrance de nos vies passées dans les camps. <br /> <br /> <br /> C'etait la vie des enfants dans les camps,<br /> c'était la misère pour nos parents !<br /> c'etait pas la paix qu'on avait offert aux harkis <br /> Petite fille, j'ai été très marqué par les camps<br /> Il faisait froid dans les baraques<br /> posées à même le sol<br /> Dans le froid et la sâleté.<br /> Enfant, je tombais souvent malade<br /> l'hiver, ma mère allait chercher de la neige<br /> pour avoir de l'eau pour la toilette, et le petit déjeuner.<br /> Dans le camp ont avait froid et faim<br /> pour les Harkis et leurs enfants, c'était pas la fin.<br /> Il y avait une grande solidarité pour les plus fragiles<br /> une chaîne d'entraides pour dépasser ce fracas,<br /> et avoir une capacité de résilience pour rebondir.<br /> Seulement fallait pas se plaindre dans les camps de la honte.<br /> Pour échapper à la tristesse des adultes,<br /> juste un instant, pour oublier la vie misérable<br /> j'allais me ressourcer dans la nature.<br /> J'aimais la nature des chats et leurs mystères,<br /> décoder le chant des oiseaux perchés.<br /> les circonstances douloureuses de mon enfance,<br /> sont restées à jamais dans ma mémoire.<br /> Ces souvenirs sont devenus aujourd'hui,<br /> des souvenirs traumatisants.<br /> <br /> Naura Bettayeb.

Quel magnifique texte. Toute la souffrance derrière chaque syllabe remonte.

Bravo Cher Cousin,<br /> <br /> Très fier de toi. Merci pour ce témoignage...J'espère que nos amis d'Ongles publieront ce poème.<br /> <br /> François BENREDJEM<br /> Président de l'Association ADAH (Association Défense et Avenir des Harkis)

Merci pour ce témoignage sur cette misère à Ongles qui fut un lieu de souffrances. <br /> D’abord, pour les familles «accueillies» en septembre 1962 dans des tentes précaires loin du village. Comme il a fait très froid les tentes militaires ne résistèrent pas. On a alors offert un refuge aux familles dans des granges surtout pas dans des habitations. Pire, on demanda à ces rescapés de la mort, «supplétifs» Harkis de l’armée française, de construire de leurs mains comme des bagnards leurs propres baraquements qu’ils quittèrent 2 ans après. <br /> Ensuite, ces constructions précaires serviront de «centre de formation» mais c’était plutôt un lieu d’enfermement et de «correction» où subir les jeunes qu’on y envoyait toutes sortes de brimades, de punitions, d’abus physiques et à qui on administrait des médicaments selon divers témoignages. <br /> Terrible vécu pour tous ceux qui passèrent par Ongles. L’histoire des Harkis et leurs familles ainsi que celle de toutes ces générations de jeunes qu’on sortait du cursus scolaire est une honte qui entache à jamais ce «beau» village provençal. <br /> Grave, très grave, trop grave. <br /> Rapatriés français musulmans harkis souvenez-vous et n’hésitez pas à venir vous recueillir dans ce lieu de mémoire du drame de ceux qui y vécurent. Ne vous laissez pas tromper par la propagande du petit musée de Ongles qui cache ces réelles souffrances.