Rencontre de la Mémoire sur le thème « une stèle pour Sophia » à Valbonne (06)

Rencontre et mémoire dans l’ancien hameau de forestage à Valbonne (06).

Après l’hommage aux anciens harkis qui vécurent au hameau de forestage de Valbonne, une réunion a eu lieu au centre international de Sophia Antipolis.

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Merci infiniment pour la réussite de la journée du 24 février 2018 en hommage aux harkis à Sophia Antipolis. Merci infiniment pour ce respect cette convivialité qui nous a permis d’avancer ensemble du recueil au camp à la salle de travail .merci infiniment d’avoir réussi à atteindre l’objectif de créer notre groupe de travail national des 13 régions pour qu'enfin la cause harki puisse gouverner.

Merci infiniment. Alexandre Dakiche

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Photos  ©  Nadia - Rachid  Kherroubi 

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Nous étions nombreux à nous retrouver devant la stèle devant l’ancien hameau de forestage de VALBONNE Sophia Antipolis.

La pluie et le froid n’ont pas pu arrêter, la centaine de personnes issue de notre communauté à rendre un bel hommage dans ce lieu de Mémoire, retraçant une partie de notre histoire.

Ce hameau était l’endroit qui abritait plusieurs familles de harkis

Un dépôt de gerbe a été déposé symboliquement "gerbe offerte par la pépinière Versance de Valbonne"

Et nous avons fait : une minute de silence pour rendre hommage aux familles de harkis qui ont vécu dans un des 75 camps en métropole,

La réunion s’est tenue au centre international de Valbonne dans une salle mise à notre disposition.

Une exposition a été mise en place par M. GUEROUI Belkacem avec de très nombreuses affiches retraçant notre histoire. Tout le monde présent à la réunion a renseigné nom, prénom et numéro de téléphone.

Cette liste de e-mail doit être diffusée pour une meilleure information et communication.

Cette séance a été présidée par Yamina Chalabi et Alexandre Dakiche.

Alexandre Dakiche remercie tous ceux qui sont présents et qui sont venu du Tarn, Bretagne, Manosque, St Maximin, Rians, Aix, Fuveau, Brignoles, Gonfaron, Collobrières, La Garde, le Muy, Cannes, Mouans- Sartoux, Nice.

Nous avons demandé d’avoir une pensée pour toutes et pour tous ceux qui ne sont plus parmi nous.

Il précise qu’il est l’occasion de faire le point entre nous. Qu’il n’existe pas de leader parmi nous et que nous sommes tous logés à la même enseigne. Et ainsi procéder à un tour de table.

Nous avions parmi nous Mme BOUFHAL (suppléante du groupe de travail), M. Bertrand VITU, Président national de la reconnaissance des harkis, et M. BOUHAMRA Brahim Conseiller Municipal de Cannes,

Ces derniers auditionnés par le Préfet M. CEAUX dans le cadre du groupe de travail à Paris le jeudi 22 février 2018.

Mme BOUFHAL nous a parlé de son engagement dans ce groupe de travail à œuvrer dans l’intérêt général de la Communauté Harki. Elle a souligné les conditions d’accueil misérables et inhumaines dans les camps de la honte.

Que notre histoire est une véritable entorse et une véritable atteinte à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Cette déclaration a été bafouée en ce qui concerne les traitements mis en place pour les Harkis par les Pouvoirs Publics et par l’Etat.

Qu’il y a eu une rupture d’Egalité entre les harkis et les autres citoyens Français. Et surtout après 56 ans que la France doit reconnaître ses propres fautes et ses manquements au travers d’une Loi de Reconnaissance et de Réparationn, suivi d’un discours officiel de notre Président de la République M. Macron.

M. Bertrand VITU auditionné le 22 02 2018 a parlé d’une réparation matérielle et psychologique sur les trois générations pour préjudice moral et les syndromes post-traumatiques dus à la souffrance vécue de la guerre et d’exil. Il a demandé une prise en charge de 100% de l’accompagnement de ces victimes.

M. BOUHAMRA Brahim a parlé de la population vieillissante de notre communauté et la place de la communauté dans l’islam de France. Evaluer le préjudice par les experts ! il y a urgence pour la 1ère génération.

M. Khaled BENFERAT : Maire de St ETIENNE DES ORGUES, Conseiller départemental du Canton de Forcalquier (04). Il nous a exprimé sa fierté d’être fils de harki, et sa joie d’être parmi les siens.

Intervention de M. Ali Laïdaoui "Nîmes" : il veut créer un mémorial à st Maurice l’Ardoise "château de Lascours" Gard, un des 6 camps de transit et reclassement "classement en lieu de Mémoire"

M Mohamed Djafour "Tarn": son association est à l’origine de plusieurs plaintes contre l’Etat (action juridique instruite par un cabinet d’avocats de Toulouse).

M.Marc Bendjerem " Bretagne" a fait lecture de ces actions mémorielles dans la région de la Bretagne et signalé qu’aucun représentant de sa région était dans le Groupe de Travail.

Interventions et interrogations diverses:

« Nous sommes 56 ans après et le diagnostic est là ! On a eu des articles dans les plus grands journaux « le Monde », des grandes personnalités comme Simone Veil  qui a soutenu la cause Harki, les plus grands politiques qui nous ont soutenu, mais nous en sommes toujours là ! Alors, je veux bien qu’on dise que l’on est une minorité, mais on entretien de par notre fonctionnement, le fait que nous sommes une minorité.

Donc, avant de parler d’une Loi Accusatrice et dire effectivement la France a trahi les Harkis, il faut montrer que dans les hameaux est née une élite (l’élite ce n’est pas bac + 10) l’élite ceux sont ceux de par leur engagement ont parfois une bien meilleure connaissance que ces élites-là !.

Nous allons vers des élections municipales et régionales. Lorsque l’on regarde le dernier débat présidentiel, il a été question des harkis à 4 reprises et même ça nous n’avons pas su le faire fructifier ! C’est dramatique !.

Au moment des élections, tous vont venir nous serrer la main. Lors d’une réunion au conseil régional, on nous a réuni de façon magistral, nous étions dans un face à face et géographiquement et spatialement, on nous a démontré que nous étions une minorité.

Il ne faut plus qu’on nous considère comme une minorité ! De cette minorité est née une élite et c’est cette élite que nous devons émerger. Nous parlons de souffrance, car les faits sont là ! mais il faut aborder cette histoire de façon dépassionnée.

Nous n’avons pas été sollicité pour constituer le groupe de travail national. On désigne encore pour nous ! Nous sommes en 2018 et nous avons à construire les années à venir ! Le socle c’est les Anciens, quand ils ne seront partis, nous n’aurons plus de légitimité !.

Le but pour moi, c’est de faire émerger un cercle de personnes engagées qui œuvrent dans le même sens, un cercle qui travaille la mémoire, l’aspect social, et la réparation. Nous ne devons pas asseoir la légitimité de certaines personnes.

Quelle Réparation, quels Préjudices.

Comment évaluer les traumatismes que les familles de harkis ont subi.

Le rôle des Services de l’Etat est de faire une étude mais également faire de la communication auprès de toutes les familles.

Une étude sur les points de retraite des futurs retraites "enfants de harkis".

D’inclure dans la future Loi de Réparation les Veuves et les épouses divorcées des anciens harkis.

Tous les autres intervenants ont dénoncé le manque de diffusion d’informations concernant notre communauté.

Le travail des associations est insuffisant ! Tout passe par la transparence !.

Il a été aussi débattu par assistance et de conclure en voulant créer :

· Un groupe d’action et de réflexion représentant les 13 régions (inclure l’Outre-mer).

· Relancer les comités de concertation régionaux (ONAC vg)

· Informer les Préfets et les 13 présidents de Région.

· Dégager et définir des Objectifs.

· Créer un Conseil Scientifique (MOUMEN) avec des historiens (HAMOUMOU)  Katia KHEMACHE et Mme BESNACI LANCOU.

· Création de plusieurs sites internet " manque d’informations et de communication"

· Une régie financière (trésorier Alexandre Dakiche)

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Le rôle et le développement de la MHeMO par son rattachement auprès du service culturel des Alpes de haute Provence "proposition du Maire de st Etienne les Orgues"

La mise en place d'une réunion de concertation dans le but est de trouver une solution au problème de l’ACCESSION à la propriété des familles de Harkis de Fuveau (familles, mairie, hlm, Onac et préfecture)

Réflexion pour la création d’un conservatoire national des familles de harkis en métropole (archives, photos, documents, arrêtés municipaux  futurs lieux de recherche pour les scientifiques, les historiens et l’Education Nationale, sociologues)

Le socle c’est notre BENEVOLAT sans oublier la Transparence !

L’ensemble des participants remercie Monsieur Dakiche pour son Accueil chaleureux et son investissement pour la Préservation de ce lieu de Mémoire "Ancien Hameau de forestage"

Félicitations pour ces rencontres de la mémoire constructives et convivial.

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