12 Octobre 2018
Hacène Arfi (médaillé) lors d'une cérémonie hommage au camp de Saint-Maurice-l'Ardoise.
Le Conseil d'Etat a condamné l'Etat français à indemniser le fils d'un harki. Les harkis du camp de Saint-Maurice-l'Ardoise, sont en train de constituer un collectif pour saisir à leur tour la haute juridiction. Et appellent les anciens de Saint-Maurice à se joindre à leur action.
Pour la première fois, l'Etat a été condamné à indemniser le fils d'un harki pour des conditions "indignes" réservées aux supplétifs lors de leur retour en France après l'indépendance de l'Algérie. La France devra verser 15 000 euros au plaignant afin de réparer "des préjudices matériels et moraux".
Une voie judiciaire ouverte
Cette décision du 3 octobre, ouvre une voie que veut saisir le président "de la Coordination Harka", Hacène Arfi : "J'ai appelé une dizaine de chefs de familles de la région, tous d'anciens du Camp de Saint-Maurice-l'Ardoise; et appelé nos avocats Me Coudurier à Uzès et Me Billet à Avignon, afin à notre tour d'engager une action collective devant la plus haute juridiction française, au titre de la responsabilité pour faute de l'Etat".
Plus de 10.000 harkis de Saint-Maurice
Plus de 10.000 personnes ont vécu au camp de Saint-Maurice-l'Ardoise, le quatrième du pays en terme de population, et qui comptait encore 700 familles lors de sa fermeture en 1976. Le Bagnolais Hacène Arfi invite tous les fils de harkis ayant souffert de l'univers concentrationnaire du camp à rejoindre le collectif. "Cette jurisprudence du Conseil d'Etat nous permet enfin d'espérer une reconnaissance des conditions de vie indignes que nous avons subi durant 14 ans".
04/10/2018
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