8 Août 2022
Dimanche 3 juillet 2022, à l’emplacement du camp de toile, l’association Ajir pour les Harkis a organisé une cérémonie. © Droits réservés
Bourg-Lastic. Le souvenir de la présence du camp de Harkis toujours vivace. Le 24 juin 1962, deux trains en provenance de Marseille arrivaient en gare de Laqueuille. À leur bord, 818 personnes. Ils étaient harkis, supplétifs de l’armée française, fidèles à la France.
Danger
Après les accords d’Evian ils se savaient en danger de mort, comme les 120.000 personnes qui ont tout abandonné en Algérie pour se réfugier en France.
Abandonnés par les dirigeants de l’époque, ils ont bénéficié de l’aide d’hommes d’honneur comme le général Meyer, alors lieutenant, qui a permis le rapatriement de ces hommes et de leurs familles. Les 818 arrivés à Laqueuille seront regroupés dans un village de toile au camp militaire de Bourg-Lastic.
Soixante ans après, dimanche dernier, l’association Ajir pour les Harkis a célébré cet anniversaire, à l’emplacement du camp de toile dont l’existence est rappelée par une stèle.
Pour Taïffour Mohammed, président de l’association, « il est important de rendre hommage aux Harkis en tant que soldats de l’armée française, honorer aussi le souvenir de celles et ceux qui n’ont pas pu gagner la France et ont disparu. »
L’assistance s’est également recueillie sur les tombes du cimetière des tout petits morts au camp, sans doute victime de carences subies par leurs mères éloignées des soins hospitaliers.
05/07/2022
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