23 Juillet 2022
Commission d'indemnisation des harkis : "Notre feuille de route est d'appliquer le texte" selon Jean-Marie Bockel en visite au Mémorial de Rivesaltes
Une visite du camp de Rivesaltes dans les formes pour Jean-Marie Bockel avant de discuter de sa mission avec les associations de harkis présents dans le département.
Le président de la commission chargée par le Président Macron, de la "reconnaissance" et de la "réparation" des harkis et de leurs descendants, a choisi le camp de Rivesaltes pour aller à la rencontre des trois associations actives dans les Pyrénées-Orientales. Des échanges francs et courtois avec Jean-Marie Bockel ont permis de répondre à leurs nombreuses interrogations.
Il a choisi Rivesaltes, le camp où ont transité à partir de juin 1962 quelque 22 000 harkis, en tête des visites de son tour de France. Jean-Marie Bockel, élu depuis quatre mois à la présidence de la Commission nationale chargée de la "reconnaissance" et de la "réparation" des citoyens français anciens combattants harkis, est arrivé en fin de matinée au Mémorial, entouré d'une partie de son équipe, soit une dizaine de personnes (juristes, historiens, maires, attachés...). Dans la cour extérieure piaffaient des membres des trois associations de harkis basées dans les Pyrénées-Orientales : Les harkis et la République, représentée par Nasser Nouali, *l'A.J.I.R, représentée par Djelloul Mimouni et Mieux vivre à Rivesaltes, représentée par Abdelkader Goutta.
Une visite du camp de Rivesaltes dans les formes pour Jean-Marie Bockel avant de discuter de sa mission avec les associations de harkis présents dans le département.
- 40 000 ayants droit en France -
Cette visite et les indemnisations promises, couvrant la période entre 1962 et 1975, des harkis passés soit par des camps, soit par des hameaux forestiers, étaient attendues. Abdelkader Goutta estime que "c'est une très bonne chose que M. Bockel soit parmi nous aujourd'hui et nous remercions le Président Macron pour son "pardon" au nom de la France, après Jacques Chirac qui a parlé d'une "dette d'honneur" vis-à-vis des musulmans ayant combattu dans l'armée française. Cela nous réconforte parce que c'est l'aveu d'une responsabilité assumée par l'Etat par rapport à une injustice flagrante et à un oubli historique. Mais il ne faudrait pas maintenant que ces indemnités tardent à venir...". "Nous avons des proches, des amis, des connaissances qui attendent depuis tant d'années cet argent - d'autres qui hélas n'en verront jamais la couleur - pour pouvoir s'acheter une voiture ou rénover leur logement", renchérit une adhérente. Et Nasser Nouali conclut : "Clairement, les harkis des villes sont les grands oubliés de cette Commission...."
Une visite du camp de Rivesaltes dans les formes pour Jean-Marie Bockel avant de discuter de sa mission avec les associations de harkis présents dans le département.
Face à eux Jean-Marie Bockel rappelait brièvement les tenants et les aboutissants de sa "feuille de route" qui, rappelle-t-il "est d'appliquer stricto sensu le texte." Précisant : "Cette indemnité pour préjudices subis est de 2000 euros pour les 3 premiers mois passés dans ces camps ou les hameaux de forestage, puis de 1 000 euros par année supplémentaire. Elle peut monter jusqu'à 16 000 euros. À ce jour 2000 réponses positives ont été apportées à plus de 15 000 dossiers reçus. " Selon le gouvernement, 40 000 ayants droit pourraient bénéficier de ces indemnités pour un montant d'environ 310 millions d'euros sur six ans (Ndlr).
Une visite du camp de Rivesaltes dans les formes pour Jean-Marie Bockel avant de discuter de sa mission avec les associations de harkis présents dans le département.
* Ajir ne fait pas partie du réseau national d’Ajir Pour les Harkis
20/07/2022
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