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Intervention d'Ahmed Mestar dans le cadre du Groupe de Travail Harkis

Intervention d' Ahmed Mestar dans le cadre

du « Groupe de Travail Harkis »

Salle des Bleuets – Hôtel des Invalides – Paris 75007

le 26 avril 2018

Monsieur le Préfet,

Voilà déjà plusieurs semaines que nous nous réunissons régulièrement afin d’examiner ensemble les préjudices subis par les harkis et leurs familles. L’abandon en Algérie, le retrait de la nationalité française, les massacres, les camps, les humiliations etc… ne sont plus un secret pour vous ni pour le président de la République.

Aujourd’hui nous arrivons à une étape importante de ce projet qui consiste à chiffrer ce préjudice avéré puisque, reconnu, d’une part par des historiens et, d’autre part par le président de la République en septembre 2016.

A plusieurs reprises vous nous avez expliqué les difficultés budgétaires qui pourraient remettre en question la réparation matérielle attendue par les victimes.

Cette situation est très inquiétante !  Ce groupe voulu par le président de la République, comme votre nomination,  a suscité tant espoir.  Comment expliquer à la communauté harkie que tout ce travail pourrait se solder par de simples mesurettes comme par le passé ?

La montagne va-t-elle accoucher d’une souris ? J’espère que non.

Depuis le début de l’année, nous observons que le gouvernement français a fait des cadeaux financiers qui auraient pu servir à boucler, décemment, ce dossier. Voici trois exemples que la presse a largement relatés :

Le gouvernement vient de faire un cadeau aux 5 millions de chasseurs en divisant par 2 le prix du permis de chasser qui passe de 400 € à 200 €; soit un manque à gagner de 18 millions d’euros pour les caisses de l’État. Cet argent n’aurait-il pas pu être gardé pour financer les victimes ?

Depuis le 1er janvier 2018, l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) a été transformé en un impôt sur la fortune immobilière (IFI) ; soit un manque à gagner de 2 milliards d'euros pour les caisses de l’État. Cet argent n’aurait-il pas pu être gardé pour financer les victimes ?

Récemment la France a réglé la dette du Gabon à hauteur de 5 milliards. Cet argent n’aurait-il pas pu être gardé pour financer les victimes ? 

Monsieur le Préfet,  nous vous demandons de faire en sorte que le gouvernement français indemnise les victimes à la hauteur des préjudices subis. C’est juste une question de décence face aux souffrances  des familles de harkis.

Je vous remercie.

Ahmed Mestar

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- Samedi 12 Mai 1962 - Samedi 12 Mai 2018 -

- Déjà 56 ans -

- Jour pour jour -

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1
Comme dit "firech" un préfet autoritaire à la tête de cette commission ...
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G
Bonjour.<br /> <br /> Merci à Ahmed pour cette intervention. <br /> <br /> <br /> Pas de palabres inutiles. <br /> Nos dirigeants savent pertinemment ce qu'a subi la communauté Harkis et leurs descendants. <br /> L'alibi de la conjoncture est facile à démonter comme vient de le démontrer Ahmed. Des moyens, si le gouvernement veut les trouver et clore le dossier Harkis, il les trouvera. Toujours est-il qu'il faut une RÉELLE volonté politique, notre nouveau président l'a t-il. Ne pas lui jeter la pierre car dans peu de temps, les Harkis seront fixés. Je crains que la surenchère de certains ne joue pas en faveur des Harkis. Que dieu vous garde.<br /> <br /> Harkamicalement.
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F
Avec ce nouveau communiqué d’un des membres "indigènes" du G10, le feuilleton continue entre un préfet M.Ceaux autoritaire à la tête de cette commission et ceux qui n’ont qu'un rôle de "supplétifs" désignés comme titulaires accompagnés de leurs suppléants. Ils agissent presque tous en franc-tireurs sans être unis ni concertés. Vivement que le film se termine pour qu'on en connaisse le véritable dénouement.<br /> L'écho que donne ce groupe de travail est bien triste voir affligeant.
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