14 Mars 2023
Nous devons remercier le sénat d’accueillir une nouvelle fois ceux qui portent la mémoire des harkis. Ce n’est pas la première fois que les harkis et leurs amis s’y retrouvent et je me souviens de la conférence de 1999 à laquelle notre ami André Wormser a participé. C’est pour moi l’occasion de lui rendre un hommage justifié. La conférence de 1999 a touché au-delà du cercle des amis et en particulier le président Chirac. On peut ainsi apprécier combien, près d’un quart de siècle plus tard, la situation et la réflexion ont évolué.
En 1999, les harkis demandaient avant tout la justice et la vérité. Ils avaient été les victimes de ce que j’avais appelé un piège historique. Ils étaient les « victimes collatérales » de la mémoire de ce qui fut, avec ses horreurs particulières, une guerre qui fut à la fois une guerre civile et une guerre de décolonisation. En 1962, après les accords d’Evian, le pouvoir français entendait oublier les « événements » et le pouvoir algérien commençait le processus de mythification du combat qui reste aujourd’hui encore au fondement de sa légitimité. C’était le début de la « rente mémorielle ».
Dominique Schnapper
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