12 Mai 2016
Les harkis continuent le combat pour la reconnaissance
Ali Laidaoui, président gardois de l'association Aracan : "Nous ne demandons rien d'autre que la reconnaissance".Mikael ANISSET
C 'est une première dans le Gard, ce jeudi 12 mai, une association de harkis a déposé une gerbe devant la stèle de l'ancien camp de Saint-Maurice L'Ardoise, 54 ans après, jour pour jour, l'abandon par les autorités françaises des 200 000 supplétifs de l'armée française et de leurs familles.
La France nous a abandonnés à notre sort, elle nous a livrés sciemment à des gens qui nous haïssaient, clament les harkis et leurs familles qui ont déposé une gerbe ce jeudi 12 mai, une première dans le Gard, devant le monument de l'ancien camp de Saint-Maurice L'Ardoise.
Le choix de cette date correspond au télégramme envoyé il y a 54 ans, jour pour jour, le 12 mai 1962 par Pierre Messmer, ministre des Armées à l'époque, "ordonnant aux autorités à Alger d'abandonner les harkis à leur propre sort" explique le président gardois de l'association l'Aracan, Ali Laidaoui, qui cite également les instructions de Louis Joxe, alors ministre d'Etat, rappelant l'interdiction faite aux officiers français de rapatrier leurs supplétifs.
Une promesse toujours non tenue
"Suite à ces décisions, des harkis arrivés en France furent renvoyés en Algérie, d'autres qui se trouvaient dans des bateaux furent débarqués et certains arrêtés sur le quai par des hommes armés", poursuit Ali Laidaoui, "On ne peut que deviner leur sort !".
Devant la stèle de Saint-Maurice L'Ardoise, un ancien camp de prisonnier allemands où plus d'un millier de harkis et leurs familles furent assignés à résidence surveillée jusqu'en 1976, le président de l'association l'Aracan souligne que les harkis survivants et leurs familles attendent toujours la réalisation de la promesse faite le 5 avril 2012 par François Hollande pendant sa campagne pour la présidence de la République : "Si le peuple français m'accorde sa confiance, je m'engage à reconnaître publiquement les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis, le massacre de ceux restés en Algérie et les conditions d'accueil des familles transférées dans des camps en France".
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