22 Juillet 2016
Coucou la revoilà ! Pour la deuxième fois à la Réunion, Chimène Badi se dit très contente de retrouver le public pays, ayant gardé un bon souvenir de ses deux concerts de 2009 et du tournage d’un clip pour sa chanson phare d’alors "Laisse-les dire".
Seulement côté vadrouille, c’était un peu court. Son timing reste trop limité, dommage, pour découvrir le paysage, et elle se promet de revenir un jour en vacances vu que là, elle part demain quelques heures après son concert. "Direction la Chine, une première pour moi qui vais assurer la promo de mes concerts prévus là-bas en janvier.
Depuis deux ans, j’enchaîne les tournées de mon dernier album Au-delà des maux", constate la chanteuse qui a aussi arpenté, au printemps, à Paris, le plateau d’une comédie musicale de référence internationale, "Cats", version Théâtre de Mogador où elle a décroché un rôle... en or. "Une magnifique expérience !" répond-elle quand on lui demande ce qu’elle a tiré de cette prestation.
"Dans un tel contexte, je n’évolue plus en solo mais avec toute une équipe et c’est avec les émotions du groupe tout entier que le spectacle se joue, et ça change tout. Et puis j’ai pu expérimenter en même temps la comédie et la danse en lien avec le chant. Résultat très fort ! Moi qui n’aime pas me retrouver bloquée dans une case, j’ai apprécié d’être multiple et je me suis sentie bien, naturellement".
Elle qui rêvait, enfant, de devenir chanteuse, à quoi rêve-t-elle aujourd’hui ? Réponse facile : "De continuer à chanter...". Mais encore ? "Et bien je vais m’efforcer de charmer des publics différents, vous voyez ? Une artiste a besoin de dépasser les frontières pour pouvoir notamment se développer, humainement".
Pendant qu’on est sur l’humain, on s’intéresse à ses rapports nouveaux avec la presse qui, en métropole a eu l’interdiction formelle de lui poser des questions sur sa vie privée et son apparence. Et alors ?
"Et bien ça se passe mieux, car on a fait en sorte que tout le monde joue le jeu. Quand on débute à 18 ans, on ne sait pas forcément comment gérer les choses. J’en ai 33 aujourd’hui et je n’ai pas envie de parler de moi, mais de ma musique".
Les deux étant liés puisqu’elle parle de sa vie dans ses chansons, on en sait bien assez, de toute façon, si on est curieux, non ? "Oui mais je préfère décider quand et comment parler de moi". Ça se comprend. Un artiste ça se respecte et nous, on le sait très bien, à la Réunion, où les magazines people et leurs débordements, ne courent pas les rues.
Chimène Badi rassure ses fans en tout cas en une phrase : "La chanson m’a toujours apaisée et c’est pour moi la meilleure manière de m’épanouir !"
Pour les séduire, ce soir elle va piocher dans tous ses albums. Les premiers ceux qui chantent l’amour surtout. "Un univers totalement inconnu quand on est jeune. Maintenant je ressens les choses qui fâchent, qui blessent et j’ai envie de les raconter, d’où "Au-delà des Maux" dont je vais chanter quelques titres, car si j’ai évolué, mon public a changé lui aussi..."
Et ce qui importe le plus aujourd’hui à Chimène Badi ? "Être en accord avec moi-même. pas parce que les choses s’imposent mais parce que j’en ai envie et que quand on pense à soi, logique, on pense aux autres !".
Who’s who ?
La plupart des Réunionnais savent sans doute qui elle est "..Pas forcément, en réalité. Et faisant partie du lot, il semblait utile de récapituler ici un peu de la vie de Chimène Badi. Une jeune femme de 33 ans qui a vu le jour Melun et qui trouve ses origines au sein de la communauté Harki.
Envie de chanter dès le plus jeune âge, elle tente tout de même, après un bac agroalimentaire de trouver un boulot en adéquation. Mais elle laisse vite tomber pour se lancer dans la chanson à plein-temps.
Graine de la Star Academy et autre Pop Star à la tv, elle trouve un filon pour aller enregistrer à Montréal un premier titre "Entre nous" qui deviendra en 2003 disque de platine et la propulsera au Top 50. On la verra après ça aux côtés de Johnny Hallyday lors de la tournée des stades de ses 60 balais, puis avec les Enfoirés dont elle est devenue l’un des piliers, et lauréate des NRJ Music Awards comme des Victoires de la Musique au rayon "révélation de l’année" en 2004.
Elle sera ensuite avec Sardou pour chanter "Musulmanes" et entonnera la chanson du générique du "Jour d’après" au cinéma.
Suivront les albums "Dis-moi que tu m’aimes", "Le Miroir", "Laisse-la dire", "Gospel & Soul" et, l’an dernier, "Au-delà des Maux", enregistré à LA.
Cette année, en plus du concert des "Enfoirés" on l’a vue (ou pas... ) sur le canapé de Drucker avant qu’elle ne tienne l’affiche au Théâtre Mogador dans l’un des rôles phare de la comédie musicale "Cats" pour 35 représentations. À suivre.
Marine Dusigne
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