8 Octobre 2020
- A Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme), une cérémonie en hommage aux Harkis -
Le préfet, Philippe Chapin, les représentants des présidents du conseil régional et du conseil départemental, Jean-François Bizet, maire de Bourg-Lastic, les élus du territoire étaient présents à la cérémonie. © Droits réservés
La cérémonie en mémoire des 5.000 Harkis qui ont transité, pendant l'été 1962 dans le camp militaire, s'est déroulée devant la stèle érigée près du cimetière.
En présence des autorités, élus, citoyens venus rendre hommage solennellement à ces victimes, Taïffour Mohamed, président de Ajir (*) pour les Harkis a tenu un discours revendicatif. Il a rappelé l'histoire douloureuse des familles de Harkis et des forces supplétives restées fidèles à la France après les accords d'Evian. Dans son propos, il a insisté sur le J de justice et le R de réparation de l'acronyme de l'association.
Au nom des anciens Harkis encore en vie, de leurs familles, de leurs enfants victimes d'abandon ou d'un accueil indigne, il a demandé que la reconnaissance de la responsabilité de l'État s'inscrive dans une loi. « Au-delà de la solidarité, il y a un devoir de réparation » a-t-il souligné, concluant par un chaleureux « Votre présence constitue pour nous un soutien précieux et nous encourage à continuer ce combat pour que justice soit enfin rendue à vos frères d'armes ».
La prise de parole d'élèves du collège Willy-Mabrut, encadrés par leur professeur d'histoire et le principal de l'établissement, atteste de la volonté de tout un territoire d'intégrer l'histoire des Harkis à l'histoire du pays. Ces jeunes ont participé à la cérémonie pour « comprendre, réfléchir et agir pour continuer à faire vivre nos valeurs, notre bien commun ».
(*) Ajir pour les Harkis : Association Justice Information Réparation.
27/09/2020
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