19 Octobre 2021
Tensions France Algérie Tebboune ose tout !
Le feuilleton sur la tension diplomatique entre la France et l’Algérie continue. Avec dernièrement une déclaration du président algérien qui ressemble fort à une gesticulation obligée à usage interne. En réalité il confirme le besoin de l’Etat algérien de ne pas toucher à sa « rente mémorielle » c’est-à-dire la réécriture et falsification de l’histoire, utilisée depuis 60 ans pour flatter la fierté du peuple algérien afin de lui faire oublier la confiscation du pouvoir et des richesses par la minorité dirigeante.
Il était prévisible que le Président Tebboune réagisse pour montrer aux Algériens qu’il ne se laisse pas faire, même si chacun au fond sait bien que ce qui gêne les Algériens ce ne sont pas les vérités énoncées par le Président Macron mais la réduction du nombre de visas délivrés chaque année aux ressortissants algériens... Pourtant, comme le rappelle fort justement le président algérien «la réduction des visas est une question qui relève de la souveraineté de tous les États... ». Le plus surprenant est qu’il ajoute dans sa déclaration « y compris pour l’Algérie à condition qu’elle [la France] respecte les accords d’Évian... ».
C’est justement là que le bât blesse car les accords d’Évian, signés le 18 mars 1962 prévoyaient la liberté de circulation, effectivement pour les Algériens, mais aussi pour les Français souhaitant se rendre en Algérie.
Faut-il rappeler au président Tebboune que lui-même et son pays ne respectent pas les accords d’Evian et ce depuis leur signature en 1962 ?
Faut-il lui rappeler que dès le cessez-le-feu du 19 mars 1962 ces accords ont été bafoués en ce qui concerne la sécurité des personnes, notamment des anciens Harkis et leurs familles ?
Faut-il lui rappeler que les tortures, les supplices et les massacre de dizaines de milliers de civils après le cessez le feu, n’épargnant ni femmes ni enfants, ont été perpétrés au vu et au su des gouvernants algériens au mépris des accords d’Évian censés garantir la sécurité des biens et des personnes ?
Enfin faut-il lui rappeler qu’aujourd’hui encore des citoyens français, anciens Harkis, sont interdits de séjour en Algérie en contradiction flagrante avec les accords d’Évian ? Pour refuser le passage aux Harkis, l’Algérie se prévaut de sa souveraineté. Mais que dirait-elle si la France, usant du même argument de souveraineté, refusait l’accès en France aux Algériens anciens du FLN ?
Ne craignant pas l’incohérence, le Président Tebboune ajoute : «ne nous mélangez pas avec d’autres pays (...). L’Algérie est un pays spécial... il y a des accords qui nous lient » à la France. Effectivement l’Algérie est un pays « spécial » qui demande l’application d’accords qu’il fût le premier à refuser d’appliquer et avec des conséquences autrement plus dramatiques que la réduction de visas.
A moins que Monsieur Tebboune ne sache pas ce qui s’est passé en Algérie après les accords d’Évian ? A sa décharge, il vrai que les livres d’histoire en Algérie ne parlent pas des massacres de messalistes, de harkis ou de Pieds noirs. Ce qui nous ramène au point de départ de cette petite brouille passagère.
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