22 Mai 2022
Photo montage HD
Le procès s’est déroulé à Castres, dans le Tarn. (©Barreau Montpellier)
Elles étaient poursuivies par l‘Association Génération Harkis et leurs amis, installées à Castres, à l’époque des faits et dont le siège social vient d’être transféré à Valras-Plage, dans l’Hérault.
Un corps constitué
De graves accusations qui avaient ému la communauté des Harkis et des Pieds Noirs.
Le président de cette association, Mohamed Djafour avait introduit une procédure judiciaire avec constitution de partie civile pour diffamation envers un corps constitué, à la lecture de commentaires publiés le 9 novembre 2019 sur la page publique du compte Facebook de Mohed Altrad, l’homme d’affaires de Montpellier, président du MHR et à l’époque en campagne électorale.
Nora, 53 ans, domiciliée à l’Institut Saint-Pierre à Palavas-les-Flots et Saliha, 45 ans domiciliée à Montpellier ont été reconnues coupables par les juges de Castres pour avoir porté des allégations portant atteinte à l’honneur ou à la considération des Harkis, en écrivant publiquement sur les réseaux sociaux : « On ne peut pas faire confiance aux Harkis, ce sont des traîtres » et aussi « les Harkis, pfft, pourquoi pas les collabos des Allemands contre la France. Tout est bon pour gagner des élections, misère, les Harkis ont tué des Algériens ».
Le tribunal correctionnel de Castres a jugé que « ces propos tombent sous le coup du délit de diffamation, car, ils font référence à des actes de collaboration avec l’Allemagne ou à la guerre d’Algérie. Traître est une notion diffamante, selon la jurisprudence de la Cour de cassation ». Les deux prévenues écopent d’une amende de 1 000€ chacune, plus 800€ chacune au titre de réparation du préjudice moral et 500€ solidairement pour rembourser les frais de justice de l’association. Des condamnations non frappées d’appel et donc définitives.
21/05/2022
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