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Commémoration de l'Abandon des harkis du vendredi 12 Mai 2023 à Périgueux (24)

- " Justice morale " -

 - " L'importance de partager la mémoire " -

Mr Serge MULLER député de la 2éme circonscription de la Dordogne, Martine COURAULT représentent Mme la maire de Périgueux Mme Delphine LABAILS, Mme Natacha MAYAUD vice-présidente de la Licra de la Dordogne, Mr Hamid KHEMACHE, Mr Georges BOCQUEL président de l'amicale des pieds-noirs de la Dordogne.

Monsieur la Maire et cher ami, Mesdames et Messieurs les Présidents et Présidentes d’associations Messieurs les Porte-drapeaux, Chers amis Le 12 mai 1962 marque l’abandon officiel des Harkis et autres supplétifs en Algérie ! La volonté du pouvoir en France était manifeste, dès le début des négociations avec le FLN, de « lâcher » celles et ceux qui s’étaient battus à ses côtés contre la terreur et pour une autre Algérie...Le télégramme du Ministre Pierre Messmer, qui vient de vous être lu et accentué par celui du Ministre Louis Joxe, est hélas sans ambiguïté.

Il confirme qu’après avoir appelé les Français Musulmans ou les FSNA (Français de Souche Nord-Africaine) comme on disait alors, à défendre la France contre le terrorisme du FLN, après leur avoir promis que « jamais elle ne les abandonnerait », la France les a désarmés avant les accords d’Evian, et a décidé de les abandonner sans protection à la haine du FLN.

On sait ce qu’il advint. Exactions, supplices, massacres. Parce qu’il n’y a rien de plus déshonorant pour un soldat que d’abandonner ses frères d’armes, des officiers désobéirent aux ordres d’abandon et ont rapatrié en cachetées supplétifs. Cette commémoration ne vise pas à entretenir le ressentiment ou la culpabilité. Les gouvernants d’aujourd’hui, et tous les Français rassemblés ici aujourd’hui, ne sont en rien responsables de cet abandon honteux aux conséquences tragiques. Commémorer c’est co-mémorer, c’est-à-dire partager la mémoire.

Faire connaître cette page noire de notre histoire vise d’abord à rendre hommage aux officiers qui ont eu le courage de sauver leurs hommes en refusant l’obéissance à un ordre qui bafouait l’honneur de l’armée et les valeurs de notre Nation. C’est aussi une invitation à réfléchir sur les notions de liberté de conscience, de responsabilité et de fraternité.

 Depuis plus 20 ans, tous les Présidents de la République ont reconnu, la réalité de l’abandon des Harkis en 1962   voire la responsabilité des gouvernants de l’époque. Ainsi, Jacques Chirac, le 25 septembre 2001 déclarait : « Les massacres commis en 1962, frappant les militaires comme  les civils, les femmes comme les enfants, laisseront pour toujours l'empreinte irréparable de la barbarie. Ils doivent être reconnus. La France en quittant le sol algérien, n'a pas pu les empêcher. Elle n'a pas su sauver ses enfants. » En avril 2012, Nicolas Sarkozy, a reconnu la responsabilité de la France en déclarant dans le camp de Rivesaltes : « La France se devait de protéger les harkis ; elle ne l’a pas fait.

La France porte cette responsabilité devant l’Histoire. Plus récemment, François Hollande, dans son allocution du 25 septembre 2016, déclaré : « Je reconnais les responsabilités des gouvernements   français dans l’abandon des harkis, des massacres de ceux restés en Algérie et des conditions d’accueil inhumaines des familles transférées dans les camps en France. » Enfin, le 24 juillet 2020, Emmanuel Macron écrit, dans sa lettre de mission à Benjamin Stora, qu’un « travail de vérité, responsabilité et lucidité doit être conduit par notre pays, en premier lieu pour lui-même ». Puis dans son allocution du 20 septembre 2021, il déclare solennellement « ... au nom de la France, je dis aux Harkis et à leurs enfants, à voix haute et solennelle, que la République a alors contracté à leur égard une dette. Aux combattants, je veux dire notre reconnaissance.  

Nous n’oublierons pas. Aux combattants abandonnés, à leurs familles qui ont subi les camps, la prison, le déni, je demande pardon, nous n’oublierons pas. »

Et enfin la loi du 23 février 2022 reconnait l’abandon des Harkis en Algérie sans en tirer, cependant, toutes les conséquences...Une Nation se grandit toujours à reconnaître ses fautes et à vouloir les réparer. La loi a entamé, bien qu’imparfaitement, cette réparation. Aussi, Les élus de la Nation s’honoreraient en améliorant cette loi pour réparer complètement cet abandon comme le demandent AJIR pour les Harkis et d’autre associations. C’est une question de vérité, de justice et de morale. Je vous remercie.

- Lecture du télégramme du 12 mai par Michel Messahel fils de Harki .

Durée vidéo 2'26"

Durée vidéo 14'23"

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 L' Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins

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