28 Septembre 2023
Ce lundi après-midi, une cérémonie a rendu hommage aux harkis et aux moghaznis et aux sacrifices qu’ils ont consentis pour la France.
Bekhta Saa a vécu l'exil d'Algérie dans des cales de bateaux
« La France a manqué à sa parole », pose d’entrée Christophe Borgus, directeur du cabinet du préfet, Square du Réduit, à Lille. Ce lundi, ils sont quelques-uns, harkis, familles de harkis, attentifs à ses mots, à l’occasion de la Journée nationale d’hommage aux harkis et moghaznis. « C’est l’histoire d’un abandon répété par deux fois ». Il rappelle les représailles subies par ceux qui avaient combattu pour la France, le refus de la France de les accueillir quand ils ont fui la barbarie. « La France a une dette de reconnaissance et de réparation » : si deux présidents ont reconnu l’erreur nationale, Jacques Chirac et récemment, Emmanuel Macron, « la plaie est encore vive ».
Bekhta Saa s’en souvient comme si c’était hier : « On a fui dans les cales de bateaux, je l’ai vécu ». « Aucun mot ne pourra réparer des destins brisés », souligne Brahim Bourabaa, président du comité régional de concertation des rapatriés harkis. Il entend la demande de pardon de la France : « Le pardon ne change pas le passé, mais il élargit l’avenir », glisse-t-il, même si la guerre d’Algérie reste, pour tous, « une blessure ».
25/09/2023
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