25 Février 2014
Un peu ému hier (02/02/2014) Georges Zerrouki. Tout comme l'étaient aussi Amar Boumaraf et Djelale Maameri. Tous les trois sont des Harkis, ces Algériens qui ont servi dans l'armée française pendant la guerre d'Algérie et qui contrairement à beaucoup de leurs frères d'arme, ont eu la chance - ou l'opportunité - de pouvoir quitter l'Algérie en 1962, au moment ou plus personne ne voulait d'eux. Hier, ils ont assisté à la cérémonie d'inauguration du square des Harkis et des Anciens combattants de l'Union française.
Georges Zerrouki, 73 ans, est porte-drapeau de l'Union nationale des combattants (UNC) et à ce titre il était, bien entendu, aux premières loges pour cette cérémonie qui s'est déroulée entre deux averses. « Il est assez rare, du moins dans notre région, qu'un square, une place ou une rue soient baptisés du nom de ‘‘Harkis'', souligne Georges Zerrouki. C'est pourtant un juste hommage envers ceux qui ont servi la France ». Une France qui n'a pas toujours été reconnaissante….
« Je n'ai jamais pu revenir »
Georges, originaire d'Oran s'est engagé dans l'armée française à l'âge de 17 ans et demi. Adjudant-chef en septembre 1962, marié depuis deux semaines avec Brigitte, il a pu quitter de justesse l'Algérie grâce à un colonel français. « Je savais qu'il ne fallait pas rester ! Je suis arrivé à Royan parce qu'en Algérie j'avais travaillé avec un géomètre Clément Mellet qui avait une maison à Royan. Du reste, ici, j'ai été employé par lui avant de devenir agent communal en 1971…. »
Georges Zerrouki s'est vite intégré dans la vie locale, dès son arrivée. Footballeur mais aussi pompier volontaire et membre de plusieurs associations de la ville. Pour autant, il n'a pas oublié son pays où il a encore de la famille. « Je n'ai jamais pu y revenir, comme beaucoup de Harkis… » Georges méritait bien un square.
Article Source Didier Piganeau
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l'Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins , et le site http://www.harkisdordogne.com/ Périgueux