Rédigé par harkisdordogne et publié depuis
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Ceux qui ont choisi la France
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Un chant berbère Est venu déranger la ville, Une prière Chantée par trois jeunes kabyles.
Un chant berbère Pour saluer l’ancien soldat, Fils d’une guerre Dont les blessures sont toujours là.
Pas de drapeau Posé sur le corps de cet homme, Juste une photo De ses copains en uniforme,
Une vieille image Qu’il a conservée toute sa vie Comme un hommage A ceux qui sont morts dans l’oubli
C’est une histoire qu’on ne raconte pas tous les jours Elle fait partie des grands silences Qui entachent l’histoire de France.
C’est une histoire qu’on ne raconte pas tous les jours Ce chant berbère c’est pas seulement un chant d’amour.
Souvent, la nuit, Il retrouvait en mauvais rêve Le sang, les cris, Les plaintes des Harkis qu’on achève.
Face au calvaire, Les soldats restaient l’arme au pied : L’ordre était clair Il ne fallait pas les sauver.
C’estune histoire qu’onne raconte pastousles Elle dénonce les grandes souffrances De ceux qui ont choisi la France
C’est une histoire qu’on ne raconte pas tous les jours Ce chant berbère n’est pas seulement un chant d’amour.
Le cessez-le-feu du 19 mars 1962 n’a pas fait cesser le sang. Dans les semaines qui ont suivi les accords d’Evian, des dizaines de milliers d’Algériens qui avaient fait confiance à la France furent désarmés par les troupes et livrés à leurs bourreaux. Victimes des pires tortures, trainés de douar en douar, condamnés à la mort lente dans les djebels de la tourmente.
Sur les 200 000 hommes engagés aux côtés des unités régulières de l’armée française, seulement 40 000 d’entre eux purent rentrer en France avec leur famille, souvent grâce à des initiatives personnelles d’officiers français qui avaient enfreint les ordres. Ces rescapés furent parqués avec femmes et enfants dans des baraquements sordides, des camps grillagés de barbelés.
Certains... certains y sont encore.
Et cette histoire qu’on ne raconte pas tous les jours, Elle demande la reconnaissance De ceux qui ont cru en la France,
Une façon de saluer cette bravoure... Ce chant berbère, faut qu’il ne soit qu’un chant d’amour.