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Les familles de harkis révoltées par la disparition et l'exhumation arbitraire des dépouilles de leurs enfants et de leurs proches à Rivesaltes (66)

(Voir article de presse, Nice-Matin du 13 janvier 2025).

" AU CIMETIÈRE SAUVAGE DU CAMP DE RIVESALTES " !

Après de multiples et de vaines recherches engagées depuis de longues années auprès des services de l’État et de la Commune de Rivesaltes au sujet du cimetière sauvage de leurs enfants, les familles s'organisent...

En 2020, une enquête de l'AFP et divers quotidiens avaient révélé la surmortalité infantile dans les camps de Harkis et l’existence d’un cimetière caché à Rivesaltes.

À ce jour, aucune traçabilité du service d'état civil, ne met en évidence les opérations d'inhumation ou
d'exhumation des 146 corps d'enfants en bas âges.

L'Etat avait ordonné des sondages et la localisation du cimetière en question. Les travaux avaient été suspendus dans un premier temps...en raison de la présence d'une espèce animale protégée "le lézard ocellé d'Occitanie"2020.

Depuis, les recherches auraient repris, mais voilà que les tombes ont été retrouvées (selon les autorités)...mais les corps ont disparu !!!

Une nouvelle tombée "comme une douche froide", dont personne n'explique les véritables raisons, qui laisse les familles sous le choc, et l'interrogation.

Sous des prétextes fallacieux, tout le monde se renvoie la balle sur les responsabilités entre les administrations, l'Etat, l'Armée et la Collectivité Territoriale...

André Bascou 
Le maire de Rivesaltes "avoue ne pas se souvenir de cette affaire", sans fournir le moindre acte de traçabilité, ni la moindre archive relevant  pourtant du Contrôle de la Légalité...

La colère grandit donc chez les proches des défunts.


Ali Amrane, Marie GougacheHacène Arfi , et d'autres membres de cette Communauté, se sont regroupés en Collectif pour unir leurs efforts afin de réclamer, que tout soit mis en œuvre pour faire toute la lumière sur ce dossier épineux...

Pour l'heure, plusieurs associations de Harkis se mobilisent pour apporter leurs soutiens unanimes aux familles éprouvées dans leurs chairs et dans leur dignité...

La colère est palpable et tout à fait compréhensible, car qui mieux que les proches, peuvent le comprendre ?

Selon les dessus et les dessous de cette funeste affaire, qui recèle soit  du laxisme, soit des zones d'ombre, qui laissent apparaitre que ce dossier semble protégé comme un secret d'Etat...

Pourquoi ce silence sous cette chape de plomb qui vient à nouveau se greffer, aux conditions de vies des 21 000 Harkis qui furent internés honteusement dans les Camps de Rivesaltes, Saint Maurice l'Ardoise, ou du Larzac ?

Comme par hasard, un cas similaire s'est présenté au Camp de Saint Maurice l'Ardoise dans le Gard, dans les mêmes conditions, et perçu comme une double peine !

Les familles de Harkis qui ont été touchées par ce drame de la disparition de leurs proches, n'entendent pas baisser les bras, les uns ayant perdu un proche, les autres un fils, un frère ou une sœur en bas âge morts de maladie, de froid ou de malnutrition dans des conditions ignobles !

C'est en tous les cas dans ce contexte absolument indigne, que ces familles s'organisent pour avoir prochainement des explications des autorités municipales de Rivesaltes,  et de la Préfecture de Perpignan qui les a convié à une prochaine réunion.

En attendant que toute la lumière soit faite, les familles abasourdies demandent les certificats d'inhumation et d'exhumation de tous leurs proches, et réfléchissent à des actions en justice contre les responsables de cette situation.

Nous reviendrons sur cette affaire...


Jean Pierre Behar Chargé de la Communication au Collectif Harkis du 06.

C-est-ici.gifhttps://www.harkisdordogne.com/ 

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