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Messieurs Bitche, Alessandra et Amrane ont témoigné de leurs parcours au lycée Bristol de Cannes (06).

                   Lundi 22 mai 2023 : Ils ont témoigné de leurs parcours

                                En partenariat avec l’ONAC des Alpes-Maritimes                    

Messieurs BITCHE, ALESSANDRA et AMRANE

En présence de Madame Audrey DEREGL, conseillère auprès de l’ONACVG des Alpes-Maritimes, de Madame Catherine AVINAIN, professeure d’histoire et géographie au lycée Bristol de CANNES,

et des élèves de deux classes de terminale de ce lycée.

Les témoins ont raconté chacun leur parcours durant la guerre d’Algérie, ainsi que les conditions de rapatriement et la vie dans le hameau de forestage de Timgad à Mouans-Sartoux.

Pour Monsieur ALESSANDRA :

Fils de pied-noir, il avait 12 ans au début de la guerre et a relaté son quotidien d’adolescent de l’époque.

Il habitait un quartier où des attentats ont eu lieu, alors qu’il vivait en harmonie avec la population locale.

Pour Monsieur BITCHE :

Appelé du contingent, il faisait partie du régiment de matériels, entre le casernement et le ravitaillement des troupes en munition et armes lourdes, au contact de la population, quelques fois méfiante, d’autres fois serviable.

Il partageait aussi des missions avec les harkis engagés.

Durant ces 27 mois de mobilisation, avec son frère jumeau, ils ont été envoyés dans des casernes différentes, de Palestro en Kabylie jusqu’à Constantine.

À la fin de la guerre en 1962, ils ont été détachés au camp de Bourg-Lastic dans le Puy-de-Dôme, puis au camp du Larzac pour participer au montage des tentes destinées à l’accueil des familles de harkis qui arrivaient.

Pour Monsieur AMRANE :

 Il est né dans le camp de Rivesaltes en 1962 et y a vécu jusqu’en 1964. Ensuite, la famille a pris la destination du hameau de forestage de Mouans-Sartoux.

À ce moment- là, une dizaine de familles ont été installées dans des baraquements en préfabriqués.

Au fil du temps, d’autres familles les ont rejointes, grâce aux nouveaux baraquements construits par les harkis eux-mêmes.

Sous l’autorité d’un chef de camp, les pères travaillaient à l’ONF, tandis que les mères et les grandes sœurs s’occupaient du quotidien de la famille.

La scolarité se déroulait à l’école du village, où les enfants se rendaient à pied dans un premier temps, avant que la ville ne mette à disposition un ramassage scolaire.

Pour les activités sportives ou de loisirs, rien n’était proposé, à part un terrain vague pour jouer au foot.

Quelques années plus tard, certains accédèrent au club de foot.

Les filles quant à elles n’avaient aucune activité extérieure au hameau, hormis l’école.

Dans les années 1975, des familles à qui un relogement avait été proposé en milieu urbain, quittèrent le hameau. D’autres groupes de familles les suivirent à partir des années 1986, jusqu’à sa fermeture définitive en 1990.

Ceci permit une meilleure intégration, l’accès à la formation et à l’emploi, dont purent bénéficier les autres familles de harkis des 4 hameaux de forestage des Alpes Maritimes : Valbonne, l’Escarène, Breil-sur-Roya et Roquestéron.

Les habitants les deux cités urbaines de Super Antibes et de Cannes la Bocca ont connu plus de facilités d’intégration compte tenu de la proximité de la ville.

Nous pouvons dire aujourd’hui qu’un grand nombre d’enfants de harkis ont réussi professionnellement dans différents domaines : chefs d’entreprise, cadres de la fonction publique, enseignants, commerçants…

Ils ont su également s’imposer dans la vie politique du département.

***

 Je souhaiterais, à travers ces témoignages, rendre hommage à nos parents qui ont su nous donner toute une éducation malgré les difficultés rencontrées, sociales et culturelles.

Lors des différents témoignages, très émouvants, les étudiants ont été touchés. Certains ne connaissaient même pas le rôle joué par les harkis durant la guerre d’Algérie, ni leurs conditions de vie une fois rapatriés.

Des élèves ont même souhaité rencontrer les témoins prochainement, afin d’approfondir leur récit et visiter l’ancien hameau de Timgad à Mouans-Sartoux.

 Ali AMRANE Président du Collectif harki des Alpes Maritimes Vice-Président AJIR PACA

62 bis chemin de la Pouiraque 06130 GRASSE

Port : 06.16.27.69.72 - Courriel : amrane.06@hotmail.fr 

 

Vice-Président AJIR PACA

*******

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N
Bonjour Saidi<br /> <br /> Merci pour le commentaire et pas grave les fautes d'orthographe ! Ce nest pas cela qui va changer notre vie miserable et nous sougner de nos traumatismes ! Merci pour le gouvernement de Macron qui a reconnu nos conditions daccueil et le pardon ! Cest le seul gouvernement qui a eu le courage et l'honnêteté de le faire ! <br /> Toutefois nous ne sommes pas des mendiants avec la somme qui nous a ete attribue ! <br /> Jai passe mon enfance dans 7 camps de misere soit plus de 4380 jours officiel 1975 mais en realite bien plus <br /> Cela represente 3.65 euros la journee dans ces camps de misere avec tout cela que ca comprend ! Traumastime psychologique pas d'école donc pas de vie professionnelle et vie miserable et gachee ! <br /> Cest cela la reconnaissance de la republique ?? <br /> Nos vies il est vrai comme celles de nos parents n'ont jamais comptes pour la France !!!<br /> nous ne sommes pas des mendiants !! <br /> Ca ne sera pas donc leur indemnisation de misere qui reglera et clôturera notre histoire !<br /> Nous meritons bien mieux et il n'y pas de véritables reparations sans veritable indemnisation financière car ca sera la seule maniere de tourner la page ! <br /> Ensuite les hommages les medailles ....jen veux pas ! <br /> On arrête pas le combat !! <br /> <br /> Cordialement
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S
Bonjour idem nous six dans une petite chambre le jour du départ de ces sacrés camps de misère oui Noor je vous comprends leurs indemnisations serait la bienvenue pour les anciens reste plus beaucoup surtout dans notre région s’ils veulent ils peuvent d’où cette lois et surtout cette commission qui passe les dossiers au vue des relations <br /> Notre histoire les gouvernements la connaissent par cœur alors qui arrête leurs balades les selfies et les belles paroles ont n’y crois plus ça serait à refaire ni moi ni mes enfants suivront la France j’ai du niff <br /> Ont veut oui une vraie Loi une vraie reconnaissance
N
Bonjour <br /> <br /> Je suis ravi que ces rares enfants de harkis ont réussi leur vie professionnelle de leur parcours scolaires er de leur enfance heureuse a priori dans ce camp de harkis ! Mais cela ne représente pas la majorite du parcours et de la vie au quotidien dans ces camps de forestage ! 90% des enfants harkis n'ont pas reussi scolairement et vivent aujourd'hui des minima sociaux ! Que de vies gâchées a cause de notre accueil en France er de la politique instauree a l'époque par le gouvernement ! Alors soyez sinceres objectifs dans le recit de notre histoire de notre accueil en france ! L'histoire est une approche de la realite afin de rester objectif ! Et la ce nest pas le cas dans votre reportage !<br /> Noor enfant de harki qui a vecu dans 7 camps insalubres qui est toujours traumatisé qui a rate sa vie professionnelle grace a l'accueil qui nous a été réservé en France cest cela la réalité !! <br /> <br /> Nous oublierons jamais !! <br /> <br /> Cordialement
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S
Bonjour idem de mon côté comme vous Noor<br /> Et que dire de cette fichue lois qui nous ont accouché ou sont les paiements pour les anciens ainsi que celle des veuves eux qui devaient passer en premier quand je vois des personnes qui touches avant ces anciens j’ai qu’un mot à dire que je ne dirait pas <br /> Des familles attendent depuis plus d un an y’a un problème quelle par que je ne dirait pas non plus chez nous harkis bonjour la solidarité <br /> Désolé pour les fautes d’orthographe mais que dire pas de chance au niveau scolaire