25 Octobre 2019
Le tribunal administratif de Caen a rendu sa décision ce vendredi 25 octobre 2019.
Deux sœurs, filles de Harki, considèrent que l’État français est responsable de leurs mauvaises conditions d’accueil dans les années 1970, en France, et de leur intégration difficile. Elles ont saisi la justice et réclament près de 800 000 € à l’État. Leurs requêtes ont été rejetées par le tribunal administratif de Caen, ce vendredi 25 octobre 2019.
Deux sœurs, filles de Harki, âgées de 48 et 60 ans et installées dans l’Orne, ont décidé d’attaquer l’État en demandant une indemnité « résultant des préjudices subis par des Harkis et leurs familles ». Elles réclament respectivement 321 940 € et 465 708 € de préjudice à l’État français.
Leurs demandes, qui découlent directement de leur histoire, intimement liée à celle de leur père, ancien supplétif de l’armée française pendant la Guerre d’Algérie, ont été examinées par le tribunal administratif de Caen le vendredi 11 octobre 2019.
Des conditions d’accueil « indignes »
Les deux requérantes estiment que leur famille a été «accueillie dans des conditions indignes», du fait de son passage dans l’un des camps de transit (aussi qualifié d’enfermement ou d’internement), celui de Lascours, dans le Gard. Elles considèrent avoir été victimes de la société française en leur qualité de fille de Harki. Parmi les conséquences : une forme d’exclusion sociale, scolaire puis professionnelle.
Leurs requêtes ont été rejetées par le tribunal, ce vendredi 25 octobre 2019. Les juges ont notamment estimé que les deux femmes « n’établissent aucune pièce » attestant de leur passage dans ce camp. « Il n’est démontré aucun lien de causalité direct et certain entre les faibles qualifications professionnelles acquises par les requérantes et une action de l’État les ayant empêchées de s’intégrer dès l’enfance à la société française », expliquent-ils aussi.
Ce n’est pas la première fois qu’une juridiction administrative est saisie d’un tel dossier en France (Dijon en mars 2019, Toulon en juillet 2019, Toulouse ou bien encore Melun en juin 2019…).
le tribunal administratif de Caen, dont le ressort géographique est constitué par le Calvados, la Manche et l’Orne, a été amené à examiner un dossier similaire.
11/10/2019
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