Témoignage 6 de 6, de M K... Abdel Hamid hommage aux mamans (mamies) de la communauté Harkis qui a eu lieu à Épinal (88) les 18 et 19 avril 2025

Les 18 et 19 avril 2025 une rencontre honneur aux mamans, mamies s'est tenue à Épinal (88) dans la salle de quartier Madeleine Caserne Schneider. Cet événement a été organisé par Ajir Grand Est et  L’Association  Départementale  Harkis  Dordogne  Veuves  et  Orphelins, suite au séminaire d'Ajir France de juin 2024, avec la présence de Mme Zekira Messaoudi de l'association UNVEHAC d'Épinal.

Nous adressons nos sincères remerciements à Fatum Laour, ainsi qu'aux mamans et aux mamies, et leur exprimons notre profonde gratitude pour l'accueil chaleureux qu'elles nous ont offert. Webmaster HD

Témoignage 6 de 6

- Extrait -

Je suis monsieur Abdelhamid K… né le 30/12/1942 à Tassala (Mila) marié, 4 enfants, 3 garçons et une fille

Mon père était propriétaire agriculteur et ma mère au foyer, nous étions 7 enfants. Nous n’étions pas malheureux, nous avions une vie calme, sereine. 

En novembre 1954, mes parents ont été tués ainsi que 2 de mes frères par le FLN. Nous avons fui et la SAS de Tassala a accueilli ma famille. Moi, je suis allé à Baraka où il y avait une compagnie du 5ème Régiment d’Infanterie. Je pouvais partir en France, ou bien m’engager plus tard car je ne pouvais pas rester au régiment en tant que civil. C’est ce que j’ai fait. J’ai fait 2 ans au titre du 51ème R.I. De 1959 à 1962, j’ai fait des opérations.

En 1962, j’ai été muté au 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens à Batna.

J’ai quitté l’Algérie en juin 1962 avec le régiment qui a été muté à Epinal. J’étais encore célibataire.

J’ai quitté l’armée en 1965 avec le grade de sergent. J’avais été muté à Dieuze au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes ou j’ai passé mes 6 derniers mois d’armée. Je n’y suis pas resté car nous devions partir Outre-Mer.

Ensuite, j’ai fait une formation dans le bâtiment et j’ai travaillé jusqu’à 60 ans.

Je me suis marié en 1970, j’ai eu 4 enfants. Ma femme Halima était d’Algérie, mais elle a dû partir car elle avait un frère qui avait été Harki.

J’ai divorcé en 1984 et j’ai connu une Algérienne d’Alger qui n’avait pas connu la guerre, nous nous sommes mariés et n’avons pas eu d’enfants. Mes enfants ont eu de bons rapports avec elle.

Mes enfants s’en sont très bien sortis, ils sont fonctionnaires, ils ne parlent pas l’arabe.

Jusqu’en 1965, j’ai eu une vie de militaire.

En France, je me sens chez moi et plus particulièrement à Epinal où les maires nous ont soutenus.

Je me suis fait beaucoup de copains européens, mais les Harkis, c’est autre chose, ce sont mes frères.

Je n’ai pas de regret.

Moi, je dirai aux enfants de Harkis qu’ils doivent d’intégrer sans pour autant renier leurs origines.

Tout ces témoignages sont recueillis par R.G , vidéos HD de

 - L’Association  Départementale  Harkis  Dordogne  Veuves  et  Orphelins

- 12- Vidéo de 1'36"

- 13- Vidéo de 10'23"

- 14- Vidéo de 9'43"

- 15- Vidéo de 5'45"

https://www.harkisdordogne.com/

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