18 Mars 2015
En septembre dernier, un ancien militaire ayant dû fuir l’Algérie après l’indépendance en 1962 emprunte un bus Transpole. Il entame une conversation avec une voisine. Celle-ci dérive sur l’Algérie et ce fameux conflit auquel l’ancien harki a participé. « J’ai dit que le général de Gaulle avait accordé l’indépendance à ce pays », explique cet homme de 84 ans au tribunal.
Visiblement, les propos déplaisent à Hassen Aoussi, un SDF algérien de 42 ans qui s’invite dans l’échange. Le ton monte très vite. Les injures fusent. Notamment : « Sale harki ! »
Le 8 février dernier, Hassen Aoussi croise de nouveau son « interlocuteur » à deux pas de la gare de Tourcoing.
Le contentieux est visiblement toujours vif.
Après l’altercation de septembre, le vieil homme a déposé plainte
et le colérique a échoué en garde à vue.
« Il assénait des coups de sac à une personne âgée » Cette fois, la scène est racontée par un témoin. « J’ai vu un individu asséner des coups de sac à une personne âgée en pleine rue », racontera l’informaticien à la police.
Laissé sur place, le sac révèle contenir des pierres. La victime est récupérée le visage en sang. D’où la colère du procureur Thibaut Arnou qui réclame de la prison ferme et de Bruno Saurat, l’avocat de la victime.
Malgré des excuses répétées, Hassen Aoussi écopera de huit mois de détention, avec départ immédiat en cellule. Il confiera, avant de quitter le box des prévenus, être sous l’emprise de médicaments.
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