7 Avril 2015
Le ministre des Moudjahidine est revenu, hier, en marge de sa visite à Mascara, sur l’écriture de l’histoire de la Révolution algérienne en affirmant que “le manque de documents appropriés laisse libre cours aux écrivains d’outre-mer, notamment les Français, de spéculer sur tout ce qui a trait à cette époque”.
Il fera référence, sans le citer, à l’ouvrage de l’historien français, Pierre Daum, Le dernier tabou, qui avance, entre autres révélations, que 93% des harkis sont restés en Algérie après l’Indépendance. “Certains écrivains, particulièrement français, ont mis à profit cette opportunité pour donner des chiffres complètement faux, notamment sur la situation des harkis”, dira-t-il à propos de ce sujet, et d’ajouter que “la contribution des vrais moudjahidine est plus que nécessaire pour éclairer les jeunes générations.
En l’absence des Algériens, ce sont les étrangers qui vont s’acquitter de cette mission, mais les conséquences seront graves, car les informations, les déclarations et les témoignages seront faussés”. Il mettra également en cause les réseaux sociaux, source d’informations “qui ne reflètent nullement la vérité de ce qui s’est passé lors de la Révolution en donnant des chiffres erronés”.
Le ministre a aussi évoqué l’organisation d’une conférence internationale sur la vie de l’émir Abdelkader, ainsi qu’une conférence nationale sur la torture qui sera organisée les 4 et 5 mai prochain à Oran. Revenant sur les conditions sociales des anciens combattants, M. Zitouni a tenu à préciser que tous les dossiers de pension en suspens déposés avant le 31 décembre dernier ont été finalisés.
La visite du ministre à Mascara l’a mené au monument du chahid et à la stèle commémorative au carré des martyrs à Sig, alors qu'à Bouhanifia, il a inspecté le centre de repos des moudjahidine. À Mascara, il a visité le musée régional du Moudjahid et le nouveau siège de la kasma des moudjahidine après des travaux de restauration, avant une halte dans les services de la direction de tutelle. A. B.
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