27 Mars 2016
Il n'y a pas eu d'accords, Évian fut un leurre.
C'est un mensonge d'État qui a fait le malheur
Des Français d'Algérie de toutes origines,
Qui furent vilipendés, roulés dans la farine.
La capitulation qui fut signée à Évian,
C'était un abandon brutal et humiliant
D'une terre que nos pionniers avaient sortie du néant,
Au prix d'un dur labeur titanesque, exténuant.
Cette capitulation fut une totale soumission
À un seul signataire dictant ses conditions.
Il fallait vite larguer le "boulet algérien",
Y compris les richesses du sous-sol saharien.
Le faux cessez-le-feu fut unilatéral.
Après le dix-neuf mars, la solution finale
Des caïds F.L.N. c'était d'éliminer
Ces satanés roumis, maudits enracinés.
Les harkis furent victimes d'une effroyable boucherie,
Massacrés avec la plus grande sauvagerie.
Par dizaine de milliers, ils payèrent de leur vie
Leur fidélité, furent désarmés et trahis.
Vingt-six mars à Alger : honte au régime gaullien
Qui oblige l'Armée à tirer sur des citoyens
Qui manifestent "armés" de drapeaux tricolores.
Une fusillade punitive : des dizaines de morts.
Cinq juillet à Oran : c'est la chasse aux pieds-noirs.
Katz, le "boucher d'Oran" met l'Armée sous l'éteignoir.
Les Français d'Algérie, sans aucune protection,
Sont les cibles des fellouzes, sans aucune distinction.
Après le dix-neuf mars, cinq-cent-trente-deux soldats
De l'Armée française sont tués ou enlevés.
Aucune contestation n'a été soulevée
Par le pouvoir gaulliste contre les Fellaghas.
L'actuel chef de l'État veut célébrer cette date.
Une fois de plus et de trop, chez cet homme on constate
Sa tendance à salir la mémoire de nos morts,
À souiller l'honneur de la France sans aucun remords.
Les fractures et souffrances de la guerre d'Algérie
Ne sont pas effacées, elles viennent d'être ravivées
Par le comportement d'un être dont la fourberie
L'incite à bafouer et à récidiver.
Coupable de réveiller des souvenirs cruels,
Le Chef des Armées s'apprête à commettre
Un acte vil et ignoble pour lequel il excelle.
Sa vraie mentalité est celle d'un piètre traître.
Les victimes, dont les noms sont gravés au Mémorial
Ne méritent aucunement que la France commémore
Une date qui nous rappelle l'épouvantable spirale
Où tant d'innocents Français ont trouvé la mort.
Insulte pour les familles, victimes d'une forfaiture.
Insulte pour les pieds-noirs, insulte pour les harkis.
Insulte à la mémoire de nos morts sans sépulture.
Une commémoration empreinte d'ignominie.
Le summum de cette journée de l'indignité
Serait de décerner la légion d'honneur
À celui (*) qui désire tant réhabiliter
Les harkis afin de mettre fin à leur malheur.
Jean-Paul Ruiz le 16/03/2016
(*) : Bien sûr, vous avez deviné, il s'agit de Bouteflika,
le patient intermittent du Val-de-Grasse, qui se comporte
envers la France et les harkis en grand pourfendeur et provocateur.
Le président algérien, ancien fellhaga, adjoint direct de Boumédienne, est bien placé pour avoir connu l'existence des massacres, des enlèvements, des tortures, des camps de prisonniers qui étaient pire que des bagnes, les bordels où étaient détenues des femmes européennes, les expropriations manu-militari etc ...
J'ai voulu terminer mon texte par cette dernière strophe
sous les traits de la dérision et de l'ironie.
(Jean-Paul RUIZ)
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