24 Mars 2016
Comme chacun sait, François Hollande, candidat à l’élection présidentielle, avait pris l’engagement, dans sa lettre du 5 avril 2012 adressée aux associations, de reconnaître publiquement les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis, le massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil des familles rescapées transférées dans les camps en France.
François Hollande a été élu Président de la république depuis, et l’engagement qu’il avait pris lors de la campagne électorale est complètement éludé, mieux encore, il n’a jusqu’à ce jour, participé à aucune journée nationale d’hommage aux harkis.
N’oublions pas le scandale du 25 septembre 2014 où l’engagement de François Hollande du 5 avril 2012 envers les Harkis
a été tenu 88 minutes :
Voir la capture d'écran ci-dessous :A 16h 17
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A 17 h 45 , cette phrase a été retirée !! Voilà donc la capture d'écran
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(on peut aussi lire en ligne) :
On pouvait lire sur le site du secrétariat d’Etat aux anciens combattants un communiqué annonçant : « Le gouvernement sous l’impulsion du président de la République François Hollande, souhaite ainsi reconnaître la responsabilité des gouvernement français d’alors dans leur abandon après les accords d’Evian, le massacre de ceux restés en Algérie et leurs difficiles conditions d’accueil en France dans des camps »
Depuis, François Hollande esquive sa promesse en tablant avec son gouvernement, sur les dispositifs sociaux de droits commun. Il espère aveugler la population Harkis sur l’essentiel et créer davantage de clivage entre les citoyens français. Avons-nous besoin de cela dans une société en crise économique et culturelle ?
En effet, la réponse sociale et la lutte contre l’exclusion ne doivent pas être uniquement à destination d’une seule tranche de la population, mais s’adresser à l’ensemble des personnes en situation de précarité.
A croire que la problématique Harkis n’est pas encore connue et intégrée par le gouvernement.
53 ans après, M. Jean-Marc TODESCHINI, secrétaire d’état aux anciens combattants, déclare, dans une réponse faite à Mme Nathalie CHABANNE (PS), lors de son intervention à l’Assemblée Nationale le 29 octobre 2015, après avoir énuméré les réponses sociales de droit commun à mettre ou mises en place, qu’il a eu besoin d’un rapport émanant du contrôle général des armées pour avoir une idée sur
« la représentativité du monde harki ».
De qui se moque-t-on ? Le Président de la république a-t-il besoin de connaitre la représentativité pour tenir son engagement ?
Les historiens nationaux et internationaux n’ont-ils pas fait assez de recherche, n’ont-ils pas mis en lumière ce drame, cette responsabilité des gouvernements de l’époque ?
Quant aux stèles commémorant le passage des harkis dans les différends camps, les associations de Harkis n’ont pas attendus M. TODESCHINI, pour les mettre en place.
Déchus de la nationalité française et abandonnés par la France, rejetés et massacrés pour un certain nombre d’entres eux par le FLN, enfermés dans les camps, les Harkis restent aujourd’hui condamnés à rester à la croisée des ambiguïtés, un état de fait nourri par l’indifférence complète des gouvernements successifs.
Fatima Benamara, présidente de l'Association Harkis et Droits de l'Homme
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