3 Avril 2016
Ils ont manifesté leur mécontentement devant la préfecture, hier après-midi./ Photo DDM.
«Nous tenons à remercier la population ariégeoise, notamment les administrés de Foix qui nous aident quotidiennement en nous apportant des denrées, de l'eau, des sacs de couchage». Depuis le 23 mars, cinq représentants de la communauté harkie se sont installés dans le jardin devant la préfecture pour protester contre l'attitude de la France depuis la fin de la guerre d'Algérie. Hier, les membres de la communauté sont venus apporter leur soutien aux représentants du mouvement de résistance harki et de la coordination de la jeunesse harkie ariégeoise, qui mènent le combat.
Cette mobilisation marque leur volonté de durcir le mouvement. Ainsi, lundi, dans le Lot-et-Garonne, les représentants de la communauté vont faire comme leurs homologues ariégeois. Et d'autres départements suivront.
Le but est de «faire effet boule de neige» pour que le chef de l'État tienne sa promesse du 5 avril 2012. «Ce jour-là, il s'était engagé à reconnaître la responsabilité de l'État français dans l'abandon et le désarmement des harkis en 1962 puis leurs conditions de vie inhumaine dans les camps en France», explique Abdalla Krouk, de résistance harki.
Comme le montre une banderole posée sur les grilles de la préfecture, les harkis en appellent aux chefs d'État des 27 pays de l'Union européenne pour qu'ils fassent pression sur François Hollande.
Depuis le début du mouvement, ils ont reçu les visites du maire de Foix, Norbert Meler, du député Alain Fauré et président du conseil départemental Henri Nayrou. «Ils doivent être notre voix au niveau de l'État», assure Abdalla Krouk.
Les harkis «ne lâcheront rien». «Ils iront jusqu'au bout» car comme ils l'ont rappelé dans leur discours, ils «sont les enfants de la République française». E.D
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