10 Septembre 2016
La stèle au hameau du Caneron./Photo DDM.
Lors de la séance du conseil municipal de jeudi 1er septembre, Marie-Christine Lacoste, adjointe déléguée à la culture, a informé l'assemblée municipale qu'un plan gouvernemental «harkis» visant à apposer des plaques mémorielles dans les anciens hameaux de forestage à la mémoire des harkis et de leurs proches a été mis en place en novembre 2014. La commune de Mirande ayant eu sur son territoire un hameau de forestage entre 1962 et 1975 a été sollicité par les services de l'Etat, conjointement avec l'Office National des Anciens Combattants et victimes de guerre (ONACVG) et l'Office National des Forêts (ONF) pour déterminer un lieu destiné à implanter une stèle et un panneau commémoratif et, aussi, procéder à la dénomination d'un lieu public.
Lors de la journée nationale d'hommage aux harkis du 25 septembre prochain, une cérémonie d'inauguration de la stèle implantée par l'ONACVG, le 6 juillet dernier, boulevard du Caneron, ainsi que du panneau commémoratif sera organisée par les services de l'Etat à Mirande.
Quant à la dénomination du lieu, le conseil municipal a décidé de nommer le rond-point de la route de Monclar «rond-point du hameau des harkis», un site bien visible à l'entrée du boulevard du Caneron.
Il y a trois ans, les élèves du lycée agricole, avec leur professeur Joëlle Morineau, avaient travaillé sur cet épisode de l'histoire de Mirande : «De 1962 à 1975, à Mirande, des hommes, des femmes, des enfants venant d'Algérie ont vécu dans un camp situé sur ce qui est maintenant le boulevard des Pyrénées, au niveau du quartier du Caneron. 36 familles y ont séjourné, d'abord sous des tentes de l'armée puis dans des petites maisons. Les hommes travaillaient au camp de forestage à la forêt de Berdoues, les femmes restaient confinées au camp.
Ne connaissant pas la langue, elles sont restées en retrait».
On se souviendra désormais de ce chapitre de l'histoire de Mirande.
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En mémoire des harkis
En 2014, le gouvernement a décidé de mettre en place un plan Harki avec une journée dédiée chaque année le 25 septembre. Une action spécifique a été décidée avec l'apposition de plaques mémorielles dans les anciens hameaux de forestage harkis (communément appelés "camps de harkis").
A ce titre le 25 septembre prochain deux stèles seront dévoilées, l'une à Mirande boulevard du Caneron, lieu ou résidaient les harkis de 1962 à 1971, la seconde en foret de Berdoues ou se tenaient les chantiers de travail placés sous le contrôle des Eaux-et-Forêts.
Mirande a été la seule commune du Gers à l'époque à héberger des harkis, 26 familles représentant une soixantaine de personnes, d'abord logées sous des tentes de l'armée puis dans des maisonnettes édifiées près de la gare, le long de la voie ferrée désaffectée.
En application de ces directives gouvernementales, la sous-préfète de Mirande Anne Laybourne a mis sur pied un comité de pilotage incluant les représentants de diverses associations locales et de diverses administrations, entre autres l'office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) et l'Office National des Forêts (ONF) toutes intéressées au projet.
Il s'agit de reconstituer l'histoire de cette présence momentanée à Mirande et de la résumer sur des panneaux informatifs au contenu de nature plus générale, qui seront implantés près des deux stèles déjà en place.
Mirande n'a jamais oublié ses harkis, en 2013 les élèves du lycée agricole de Valentées consacré une étude qui a débouché sur la réalisation d'un documentaire et d'une exposition.
Fatma Adda, fille et nièce de harkis, aujourd'hui conseillère régionale avait été un vecteur important de cette action baptisée"on les appelait les harkis".
La revue les trois miroirs en son temps avait déjà consacré un article sur cette page d'histoire mirandaise
Michel Hamon
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