20 Novembre 2016
Communiqué
On est dans l’histoire, droit de réponse.
C'est avec consternation que j'ai pris connaissance de la diffusion de la
* vidéo sur le camp de Saint Maurice l'Ardoise, que vous avez supprimé à juste titre de votre site.
Une vidéo version sketch des INCONNUS et qui est une véritable offense aux souffrances de tous ceux qui y ont vécus.
Dire sans vergogne que Hacène ARFI vivait au paradis dans le camp de Saint Maurice l'Ardoise, cela vaut pour tous ses camarades d'infortune Hocine Louanchi compris, c'est faire preuve d'une étroitesse d'esprit, c'est inhiber 40 ans de lutte pour dénoncer la condition de vie des harkiset réduire à néant l'une des revendications mère, à savoir la relégation des harkis dans les camps de fortune.
Mais qu'est-ce qui pousse certains à piétiner leurs semblables pour se hisser,
Alors que nous avons besoins les uns les autres de solidarité et fraternité pour mener à bien le combat de la reconnaissance dans son ultime phase.
Etre dans l'histoire, pour certain, c'est aussi disparaître en 1975 et ce durant 40 ans des radars de la cause harkie pendant que d'autres tentaient, au péril de leur vie de maintenir la flamme vivante.
Voilà maintenant deux ans, il resurgit dénigrant tous ceux qui se sont battus tout au long de ces nombreuses années avec un seul mot d’ordre MOI JE, MOI JE en tronquant systématiquement l’histoire.
Le prisme du MOI JE, nous conduira inévitablement à la déchéance de dignité.
Etre dans l'histoire, pour certain, c'est aussi se repaître durant 40 ans dans la gamelle du maître, après avoir agi comme ces esclaves affranchis devenus eux même marchands d'esclaves tant ils en connaissaient les rouages.
Sans une véritable concertation et respect de tous et en laissant parler n'importe qui de l'histoire avec un grand H des harkis, nous contribuons à demeurer la risée de nos contemporains, jusqu'à ne plus se regarder dans les yeux.
L'histoire des harkis est une et multiple à la fois, mais inexorablement indivisible.
Se prétendre prophète envoyé par l'histoire, il faut en être indemne.
Pour ma part et devant ces accusations mensongères, je tenais à apporter certaines précisions bien loin de la version de Louanchi qui tente en vain de salir ma famille, J’ai vécu à St Maurice l’Ardoise de 1964 à 1976, nous avons été traité de la même manière que les autres compagnons d’infortune, la différence étant que l’administration employait une dizaine de harkis pour entretenir et faire fonctionner le camp.
Mon père en faisait partie, il était le seul à avoir le permis pour conduire l’ambulance du camp, ce n’est pas de notre faute si son père lui avait été affecté au foyer du camp pour d’autre tâches plus ingrates.
J’aimerai également rafraîchir la mémoire déficiente d’Hocine et lui rappeler que la famille ARFI a été la dernière à quitter le camp de St Maurice l’Ardoise et que nous y avons vécus huit long mois sans eau et sans électricité au milieu des décombres, alors que ma mère venait d’accoucher de son quinzième enfant. Quel privilège, quel paradis avons-nous eu ???
Aujourd’hui avec l’expérience que j’ai acquise au service de la cause, je comprends pourquoi ce problème légitime n’avance pas, c’est principalement à cause de ce genre de personnages nauséabonds qui passent leur temps à salir leur communauté et qui ont à mon sens ont réellement besoin de suivre une thérapie.
VRAIMENT ! Ne laissons pas faire n'importe quoi, ne laissons pas n'importe qui s’arroger l'histoire commune. Il en va de l'honneur de ce que nous sommes.
Hacène ARFI
* Cliquez sur le lien de la vidéo incriminée
https://www.youtube.com/watch?v=mShuyqLVsdo
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