26 Décembre 2016
Hommage à Marcel Lizon natif d'Algérie (MOSTAGANEM) président de l'association Pied-noir Quint Fonsegrives (31) décédé mercredi 21/12/2016 dans la soirée.
C'est avec beaucoup d'émotion que j'apprends le décès de Marcel Lizon, président de l'association pied-noir de Quint-Fonsegrives, sa mort survient un mois après le décès de son épouse Nicole, aujourd'hui toutes mes pensées vont pour ses enfants, petits enfants, proches, adhérents.
Que dire, triste, le mot est faible, les pieds-noirs et Harkis de la Haute-Garonne ont perdu un grand homme, celui qui avait fait de son combat un devoir de mémoire, celui qui n'hésitait pas à descendre dans la rue pour défendre l'honneur du peuple rapatrié, par Amour pour eux, lorsqu'il parlait des siens, j'entends là, pied-noir, harkis qu'il appelait ses frères.
Il était imprégné de belles couleurs, celles de son Algérie natale, de ce pays qui l'a vu naître, pour ma part, j'ai eu la chance de croiser la route de la famille Lizon, ainsi que les membres de son association, à qui il va manquer.
Marcel ce papa du Bled, le patriarche, il faisait partie de la race de ses hommes qui suscitaient le respect, l'écoute, l'union, de ses Hommes en voie de disparition et comme titre notre ami André Trives l'un de ses livres "le berger de Mostaganem", oui il s'en est allé, laissant derrière lui, non pas un troupeau, mais plutôt des amis, des adhérents qui étaient sa seconde famille.
Marcel survole peut-être Mostaganem, terre de ses ancêtres, appelé aussi"ville du mimosa", n'ayant plus besoin de visa.
J'arrivais de Bergerac en Dordogne, pour mes études à Toulouse, un besoin de retrouver l'accent qui avait bercé mon enfance, mon père faisait partie de l'association pied-noir à Périgueux, dont le président le regretté Maître Charley un ami de papa, Harkis et Pied-noir célébraient toutes les fêtes et cela, toute l'année.
Alors, c'est auprès d'associations rapatriées, entre autre celle présidé par Marcel en 1985 , que j'ai retrouvé cette partie de mon enfance, qui me donnait l'impression qu'à leurs côtés, rien ne pouvait m'arriver.
Du haut de mes 19 ans, je voulais changer le monde pour que la terre soit féconde, je trouvais auprès de mes aînés un ralentisseur, une sagesse, pour adoucir mes prouesses.
Marcel, tu as laissé dans nos cœurs une belle empreinte, qui sera irriguée de notre amour pour continuer à te faire vivre et continuer le combat, comme toi bien que malade, quelques jours après le décès de son épouse Nicole, tu étais présent au monument aux morts le 5 décembre 2016.
Lorsque je passerai sur la place Saint-Étienne entre l'église et la préfecture, j'entendrais ta voix qui raisonne dans l'hygiaphone, contre le 19 mars et toutes les autres injustices pour lesquelles tu te battais, brassard au bras, tu portais haut, fière le beau drapeau de notre France entière.
Marcel vole, vole dans le ciel, siège auprès du père éternel, le combat ne cessera pas, nous poursuivrons, pas à pas, ce pas noir plein d'espoir, qui est l'emblème de notre Histoire.
Marcel loin des bruits de ce monde et après avoir cru en la bonté Humaine, dors de ton éternel sommeil.
Syndia Hamoudi
Présidente Association
Harkis-Reconnaissance-Justice-Devoir-De -Mémoire
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