2 Avril 2017
Malika Le Goff ( Zaoui)
-Extraits-
Au début de la guerre d'Algérie, une de mes sœurs s'est engagée dans les ASRA ( Assistantes Sociales Rurales Auxiliaires). Cette structure est devenue par la suite ( EMSI - Equipes Médico-Sociales Itinérantes).
Les femmes qui les composaient étaient chargées d'une action psychologique et humanitaire auprès des populations civiles regroupée.
Nous allions dépister les malades et porter secours aux habitants regroupés, en liaison avec la Croix-Rouge et le Secours Catholique. Il s'agissait d'un travail humanitaire.
Notre situation de femmes dans un régiment n'était pas de tout repos.
Il fallait rester"neutre" et faire face à toute éventualité en restant toujours à notre place. Nous n'avions pas vraiment de grade et lorsque je partais en permission on me donnait arbitrairement celui d'adjudant, En réalité, j'étais seulement responsable d'une Equipe Médico-Sociale Itinérante et cela n'avait rien à voir avec un grade militaire.
Moi, évidement, j'étais algérienne et je parlais arabe.
Nous avions la vocation. Il fallait côtoyer la misère, il fallait aussi côtoyer la guerre et ce n'était pas facile à gérer pour une jeune fille.
J'ai dit aussi que les populations dont nous nous occupions ne voulaient pas me laisser partir.
Cela aussi est un très grand souvenir pour moi. Au moment où se déroulaient les attentas à Alger, j'avais autour de moi une double haie de personnes qui me suppliaient de rester pour les aider. Nous n'avions pas d'uniforme et nous portions seulement une blouse blanche.
Ce que j'ai vécu en Algérie et tous les malheurs que j'ai rencontrés m'ont évidemment incitée à continuer mon action dans la voie humanitaire.
Malika Le Goff ( Zaoui)
Sera présente au Spectacle-Couscous de l'amitié de Périgueux
le dimanche 9 Avril 2017
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