15 Mai 2017
Cérémonie très sympathique et extrêmement conviviale qui s'est déroulée à Saint- Amans- Valtoret dans le Tarn (81).
DISCOURS du 12 MAI 2017.
Mesdames et Messieurs les élus.
Mesdames et Messieurs les Présidents d’associations et leurs porte-drapeaux;
Mesdames et Messieurs;
Chers amis.
Est excusé Monsieur Paul Boulvrais sous préfet honoraire, qui regrette profondément de ne pouvoir être parmi aujourd’hui.
Merci d’être à nouveau parmi nous, preuve de votre attachement à cette histoire tragique qui est celle des Harkis.
Merci à vous, Monsieur le maire de nous recevoir dans votre sympathique village pour cette cérémonie.
Mesdames et Messieurs, à présent vous commencez à connaître cette date tragique qui relève de la plus grande trahison de l’histoire humaine. Et dont les preuves écrites, en date du 12 mai 1962, se trouvent dans les télégrammes de Pierre Messmer et de Louis Joxe, respectivement ministre des Armées et ministre des Affaires étrangères.
Je ne vous lirai pas ces télégrammes mesdames et messieurs, je vous laisse le soin de les lire vous-même. Quelqu’un va passer vous donner une copie de ces ordres infâmes, donnés aux autorités Françaises en Algérie.
J’aimerais juste faire un bref rappel sur les tragédies engendrées par ces télégrammes qui émanent d’une décision mûrement réfléchie et calculée, par le gouvernement de l’époque :
- du 22 au 25 juillet 1962, tous les Harkis désarmés et abandonnés sur place par le gouvernement Français de l’époque, ont été raflés par le gouvernement FLN.
- Ces soldats Harkis, ont combattu durant la 2° G.M et la guerre d’Indochine, avant de prendre à nouveau les armes pendant cette terrible guerre d’Algérie.
- Ces Harkis étaient « listés » par le FLN. Certains d’entre eux furent lynchés sur la place publique. On a obligé leurs familles, père, mère, femme et enfants à y assister.
- Les autres ont été contraints aux travaux forcés. Et, contrairement à ce que disent certains écrivains détracteurs et falsificateurs de notre histoire, sans le moindre jugement.
- Nous, enfants de ces soldats, étions déscolarisés, battus et contraints à travailler.
Parallèlement en France, le gouvernement a donné consigne au corps enseignant de ne pas éduquer convenablement les enfants de Harkis, qui étaient placés au fond des classes.
- Cet état de faits a engendré auprès de cette couche de population Française, toutes générations confondues, une véritable misère sociale qui perdure encore aujourd’hui.
- On y trouve chez elle beaucoup plus de pathologies psychiques, beaucoup plus de chômages, beaucoup plus de problèmes sociaux, que dans le reste de la population Française.
- Cinquante cinq ans après, aucun gouvernement de gauche ou de droite, n’a fait l’effort nécessaire pour solutionner cette tragédie humaine, qui touche près de trois millions de personnes.
- Nous espérons que le nouveau gouvernement procédera enfin, à la reconnaissance et à la réparation de cette tragédie, que je ne cesserai jamais de qualifier « de trahison unique dans l’histoire de l’homme ».
- Je termine Mesdames et Messieurs, en rendant un immense hommage « aux justes », qui ont bravé les interdits au péril de leur vie, en rapatriant des familles Harkies, à l’issue de la guerre.
*******
À l'issue de la cérémonie Monsieur le maire nous a offert un superbe buffet. Je le précise car cette fois nous avons réalisé la cérémonie dans un petit village, donc une petite mairie, donc un petit budget...
Mohamed Djafour
Hommage aux Harkis
Ouverture de la cérémonie à Valtoret / Photo DDM
Mohamed Djafour, président de «Générations Harkis et leurs amis», Daniel Peigné, des élus de Soult et Valtoret et des anonymes se sont souvenus, vendredi 12 mai, de ce jour, 55 ans plus tôt, ou Pierre Messmer, ministre des armées, envoyait un télégramme secret par lequel il interdisait aux Harkis de rejoindre la métropole.
Ce jour de sinistre mémoire, le 12 mai 1962, marque l'abandon des harkis par la France : désarmés, renvoyés dans leurs foyers après avoir servi l'armée française avec courage et fidélité, ils ont été massacrés, lynchés, condamnés aux travaux forcés pour les plus chanceux, leurs familles torturées, leurs enfants déscolarisés, victimes d'actes de violence intolérables.
Après avoir déposé une gerbe devant le monument aux morts, Mohamed Djafour évoquait la tragédie humaine engendrée par cette trahison : misère sociale, pathologies psychiques, chômage, etc, qui, toutes générations confondues, concerne aujourd'hui plus de 3 millions de personnes. Daniel Peigné, maire de Valtoret, concluait son allocution par ces mots
«Je ne veux pas me faire ici l'interprète des Harkis, mais je pense qu'ils ne demandent pas à la France un acte de repentance qui comme les regrets ne servent à rien, mais tout simplement la reconnaissance de la responsabilité avérée d'une réalité historique qui même si elle est peu glorieuse n'en est pas moins indiscutable.»
******
(Vos informations à jour)
Cliquez sur l'
*******
*******
Vous pouvez laisser un commentaire sous chaque article, en bas à gauche, dans commenter cet article.