20 Septembre 2017
Boaza Gasmi et André Hazni ont entamé une grève de la faim vendredi dernier. Photo DDM, Lucien Mercier
Boaza Gasmi, le président du comité national de liaison des harkis, a entamé une grève de la faim vendredi. Il ne l’arrête pas pour autant.
Boaza Gasmi, qui ce mercredi en est à son cinquième jour de grève de la faim, assure avoir reçu un appel du ministère de la Défense lui proposant de rencontrer Emmanuel Macron lundi, à Paris. L’information a été confirmée par l’attaché parlementaire du député Olivier Damaisin.
Le président du comité national de liaison des harkis, qui se plaignait de la lenteur du président de la République à honorer ses promesses de campagne, a accepté l’invitation.
Toutefois, s’il entend prochainement quitter l’ancien camp de harkis de Bias où il s’est installé et rentrer chez lui, il ne compte pas pour autant rompre son jeun avant son rendez-vous de lundi, qui coïncide avec la Journée nationale d’hommage aux harkis.
La communauté demande l’adoption d’une loi cadre donnant droit à réparation.
Boaza Gasmi
20/09/2017
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La Dépêche
Boaza Gasmi et André Hazni avaient entamé vendredi à Bias, en Lot-et-Garonne, une grève de la faim dans le but d’être reçu par le président de la République Emmanuel Macron. Cet après-midi, Boaza Gasmi, président du Comité national de liaison des harkis, basé à Bias, indique qu’il a été entendu et sera reçu lundi matin à l’Elysée par le président de la République : "J’ai refusé les rendez-vous proposés avec des conseillers et même avec le ministre de la défense. Je voulais rencontrer le président, comme il me l’avait promis. On vient de me confirmer qu’il me recevra avec une délégation lundi vers 9 heures ou 9h30, avant la cérémonie aux Invalides d’hommage aux harkis."
Boaza Gasmi avait rencontré Emmanuel Macron à plusieurs reprises pendant sa campagne : "A Talence, à Pau, à Albi, à Souillac et à Paris le 19 avril, pendant 1h30. C’est là qu’il m’avait dit que s’il était élu, il me redonnerait un nouveau rendez-vous. Ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande n’ont rien fait. Je ne voulais pas attendre la dernière année de son mandat pour le rencontrer. Ça fait 55 ans qu’on attend : les harkis doivent être une priorité nationale."
Le président du comité national de liaison demande tout à la fois "un débat national sur la question harki, des négociations pour réparer le préjudice subi par une génération sacrifiée qui a vécu dans des camps, dans des prisons parfois, et enfin une loi."
Boaza Gasmi assurait cet après-midi vouloir continuer sa brève de la faim jusqu’au rendez-vous de lundi avec Emmanuel Macron : "J’arriverai dans l’état où je serai. Et en fonction de la discussion, une prise de contact qui pour moi sera le rendez-vous le plus important, j’arrêterai ma grève de la faim. Ou pas."
20/09/2017
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