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À Perpignan, une exposition pour un hommage "aux oubliés de la guerre d’Algérie"

Une exposition, organisée par la mairie de Perpignan pour la journée de commémoration du cessez-le-feu en Algérie en 1962, fait beaucoup parler dans les Pyrénées-Orientales. Elle vise à rendre hommage "aux victimes oubliées de la guerre d’Algérie, harkis et pieds-noirs assassinés par le FLN".

L'exposition est visible jusqu'à ce samedi 17 heures, à la salle des Libertés à Perpignan. © Radio France - Suzanne Shojaei

Les images sont dures. Des photos de corps mutilés, de cadavres, de blessés, et des archives de journaux. La salle des Libertés, à Perpignan, accueille jusqu'à ce samedi 17 heures une exposition sur la guerre d'Algérie. À l'occasion de la commémoration du cessez-le-feu de mars 1962, la mairie souhaite rendre hommage "aux victimes oubliées de la guerre d’Algérie, harkis et pieds-noirs assassinés par le FLN".

Face aux photos, Edouard Gébhart a les yeux humides. À l'époque, ce pied-noir était volontaire parachutiste. "On nous traite de tous les noms, mais les criminels, c'est pas nous ! Parmi les Algériens, il y avait des gens très bien. Et il y avait des gangsters."

"Il faut entretenir le souvenir, comme pour la Première et la Seconde guerre mondiale.                      

— Abdelkader, ancien harki

"Ce sont des photos choquantes", témoigne Nadia et son père Abdelkader, ancien harki.

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Accompagné de ses deux filles, Abdelkader est venu en vêtement de militaire. À 90 ans, cet ancien harki veut que personne n'oublie ce qui s'est passé. "Il faut entretenir le souvenir, comme pour la Première et la Seconde guerre mondiale."

Ses filles, Nadia et Aïcha sont bouche bée. Elles n'avaient jamais vu de telles images. "Notre père nous avait raconté ce qu'il avait vécu. Mais de voir ces photos, c'est choquant."

"C'est ce qu'ont vécu nos militaires, nos harkis, nos musulmans français."                      
— Louis Aliot
, maire de Perpignan

"En montrant ces images, on montre la réalité de cette guerre." Le maire, Louis Aliot, assume le parti pris. "On met systématiquement la France en accusation, ce qui est scandaleux. En réalité, la France était confrontée à une entité sanglante et il faut le montrer." Le maire revendique un rééquilibrage des mémoires. "On ne peut pas se réconcilier en se soumettant à une mémoire."

Cette position scandalise certains pieds-noirs. Le Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée dénonce "une entreprise négationniste". Selon Jacky Malléa, pied-noir, Louis Aliot met de l'huile sur le feu. Jacky Malléa rappelle que "dans la dernière année de guerre, l'OAS tirait sur tout le monde, Français et Algériens.

"C'est vrai qu'il y a eu des massacres, mais c'était la guerre", rappelle Jacky Malléa, du Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée.

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"Ces photos ne font pencher la balance que d'un seul côté."              
— Jacky Malléa
, du Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée

Pour Josy Boucher, elle aussi pied-noire et membre de l'association des Pieds-Noirs Progressistes, "faire le focus sur les seuls crimes du FLN, c'est nier la responsabilité de la France dans 130 ans d'occupation et de massacres." Une guerre "entre gouvernements et pas entre peuples. Tant que la France ne reconnaîtra pas ses crimes, on ne s'en sortira pas."

Reportage de France Bleu Roussillon dans la salle des Libertés à Perpignan

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L'exposition de Perpignan présente des images d'archives, de blessés, de torturés et de cadavres. © Radio France - Suzanne Shojaei

19/03/2021

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J
Les pieds noirs progressistes comptent 20 membres c'est dire la représentativité...<br /> Mallea ne représente que lui...
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C
Bonjour a tous<br /> <br /> Monsieur Mimouni,<br /> <br /> Vous avez tout à fait raison de reprendre ces deux "personnages"...qui auraient mieux fait de se laver la bouche a l'eau de javel avant de se positionner de cette manière.<br /> On parle de crime, de vérité, oui parlons en Mme Boucher....<br /> 150 000 Harkis abandonnés et désarmés sur ordre du gouvernement français<br /> Massacre et torturé de ceux qui n'ont pas pu venir en métropole<br /> Accueil indigne et inhumain dans des camps du peu qui a pu traversé la mer<br /> Relégation au ban de la société<br /> Aucune reconnaissance<br /> Aucune réparation<br /> Humiliation permanente<br /> Si la colonisation est un crime contre l'humanité Alors condamnez la moitié des pays du monde et cesser de nous bassiner.<br /> Monsieur Mallea. Vous dites il y avait des massacres c'est normal c'était la guerre...Que non monsieur à partir du 19 mars 1962 ce n'était plus la guerre cela n'a pas empêché nos parents de se faire massacrés... Cessez vos simagrées....<br /> Voilà la vérité....et je ne me suis pas étendue.....<br /> A certains bonne journée,<br /> Aux autres pas....
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M
Bonjour,<br /> Cette exposition est là pour rappeler que le 19 Mars n'est pas la fin de la guerre d'Algérie, mais bien le début d'un génocide organisé et permis par les gouvernants de l'époque.<br /> M. Mallea et Mme Boucher le terme"harkis" doit très certainement vous brûler les lèvres, jamais un mot sur le massacre dont ont fait l'objet 150.000 des nôtres. Jamais un seul mot sur ce que nous avons eu à subir et subissons sur le territoire français depuis bientôt 60 ans.<br /> Par vos prises de positions, votre Collectif lui falsifie l'histoire des harkis. Alors de grâce, laisser tranquille ceux qui veulent faire connaître la vérité historique, pour qu'enfin justice soit rendue aux harkis et leur famille.
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