25 Avril 2022
Harkis avec Gaëlle Lévêque, la ville de Lodève associée au travail de réparation et reconnaissance
La maire intègre la commission nationale indépendante créée à Matignon ce lundi 11 avril.
Gaëlle Lévêque a participé ce lundi 11 avril, à Matignon, à la première réunion de la Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis, présidée par le Premier ministre Jean Castex.
Désignée par l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalités pour représenter les élus locaux, elle est la suppléante du maire de Breil-sur-Roya, Sébastien Olharan.
Des indemnisations
"L’histoire de Lodève, qui a accueilli une soixantaine de familles dans les années 60, est étroitement liée à celles des Harkis", explique la maire. "La commission travaillera entre autres sur les montants des indemnités de personnes ayant résidé dans des lieux indignes à leur arrivée". Gérées par l’Onac-VG (Office national des anciens combattants et victimes de guerres), elles concernent les habitants d’une centaine de communes françaises.
"Cela pourrait déboucher sur 40 000 indemnisations environ estime Jean Castex. L’État a envie d’aller au bout d’un processus abordé par plusieurs présidents et gouvernements successifs", ajoute Gaëlle Lévêque. "Au-delà des indemnités, se pose aussi la question de comment l’histoire des Harkis s’inscrit dans l’Histoire de France".
Deux volets sur lesquels planchera une commission force de proposition. "J’ai grandi ici avec cette histoire, marquée par la Cité de la Gare mais aussi l’atelier de tapis de la Savonnerie. C’était mon quotidien comme celui de beaucoup de Lodévois", termine l’élue, qui a proposé au président, l’ancien ministre Jean-Marie Bockel, d’organiser une des réunions à venir dans la sous-préfecture Héraultaise.
Dans la foulée de la loi du 23 février
La loi de reconnaissance et de réparation, promulguée le 23 février 2022, installe auprès du Premier ministre une commission nationale indépendante. Sa mission est de recueillir la parole des Harkis, leur manifester la reconnaissance de la République et leur accorder les réparations prévues par la loi.
Elle pourra faire évoluer les dispositifs en vigueur et contribuer au travail de mémoire, afin de reconnaître aux combattants harkis et à leurs familles leur place méritée dans le récit national de la France.
Trois communes héraultaises ayant accueilli des familles sont concernées : Lodève (Cité de la Gare), Avène (Hameau de Truscas) et Saint-Pons-de-Thomières (Hameau du Plô de Mailhac).
16/04/2022
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