26 Février 2024
Zoubida El Biad, présidente de la nouvelle association, a récupéré les clés de la salle de prière, transmises par le maire Roger Pellenc. Photo J.T.
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ASSOCIATION DU LIEU DE CULTE DU CENTRE-VILLE DES MUSULMANS FRANÇAIS RAPATRIÉS
Article de presse de la Provence du 16/02/2024 * (Voir l'article du journal) : sur la photo on voit le maire portant l’écharpe tricolore accompagner devant la porte de la mosquée une dame et son mari qui fait partie d’une association non harkis qui avait posé problème dans ce lieu.
COMMUNIQUÉ
L’association de la mosquée des Harkis a modifié récemment ses statuts de loi 1901 en loi 1905 à la demande écrite du maire de Pertuis afin, selon son courrier, de « conserver la mise à disposition gracieuse » du local de la rue Bonne.
L’association gère paisiblement ce lieu depuis de nombreuses années dans la continuité des anciens Harkis sur la base d’un bail emphytéotique de 99 ans signé entre Delta Habitat propriétaire du local et la Mairie.
Ce bail, qui n’est pas arrivé à terme, avait été dressé dans les années 1970 en faveur des Harkis. Il lui resterait encore une durée de vie d’au moins 50 ans. Et il serait renouvelable.
Or, aujourd’hui le maire a décidé sans raison valable de remettre en cause cette mise à disposition gratuite obtenue par nos parents. C’est illégal !
En effet, l’association des Musulmans Français est depuis des années et jusqu’à maintenant occupante légale de ce lieux de culte dans la fidélité des anciens combattants.
Le lundi 12/02/2024 le maire a fait changer les serrures et a fait fermer l’édifice religieux des harkis. C’est un abus de pouvoir !
Cet acte brutal avait empêché des citoyens musulmans de Pertuis d’avoir accès à ce lieu de prière pour exercer leur liberté de culte garantie par la Constitution. C’est illégal !
L’association a vu également le mardi 13/02/2024 le maire de Pertuis se réunir dans une mairie annexe avec un groupe de personnes, certaines n’étant pas de la communauté des musulmans rapatriés harkis. Le but c’était de créer une nouvelle association portant pratiquement le même nom que la nôtre et probablement les mêmes statuts.
Comme il y est précisé dans l’article du journal La Provence du 16/02/24, le maire s’est autorisé, sans donner préavis à l’association occupante, de remettre au nouveau groupe les clefs de ce lieu Harkis avant même que cette nouvelle entité à peine née ne signe la convention précaire.
Il s’agit d’une convention précaire de 12 ans avec paiement de loyers et charges contenant des dispositions qui prévoient qu’elle est révocable à tout moment par la Mairie sans possibilité de recours en justice. C’est ce que notre association avait, à juste titre, refusé de signer. C’est illégal !
Le maire a essayé par de nombreuses interventions d’imposer le bail précaire qui entraînerait la remise en cause de la mémoire et de l’histoire des Harkis de ce lieu de prière à la rue Bonne mis à disposition gratuite depuis près de 50 ans.
C’est ce qu’ont toujours respecté les maires précédents de la ville de Pertuis et aussi le maire actuel élu depuis 2008 jusqu’à ce récent rebondissement. C’est illégal !
Plusieurs lois en faveur des Harkis demandent à protéger la mémoire de leurs lieux de vie mais le maire de Pertuis veut placer sous statut précaire le local de la rue Bonne donné aux Harkis il y a près d’un demi siècle.
Pour toutes ces raisons nous sollicitons toutes les bonnes volontés afin de soutenir notre association dans le maintien de ses droits. Il s’agit d’obtenir du maire de Pertuis le respect de la mise à disposition gracieuse obtenue par les anciens combattants musulmans et de nous remettre les clefs de la mosquée des Harkis.
Enfin, nous tenons à alerter que cette mosquée des Harkis, ouverte à tous les musulmans, fonctionnait sans problème dans le respect et la tolérance tant qu’elle était gérée par notre association et par les seuls descendants des Harkis ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
Le bureau Contact : 06 71 01 97 25
Le maire avait promis de mettre une plaque commémorative mais jamais posée.
Article de presse de la Provence du 16/02/2024 :sur la photo on voit le maire portant l’écharpe tricolore accompagner devant la porte de la mosquée une dame et son mari qui fait partie d’une association non harkis qui avait posé problème dans ce lieu.
- Extrait -
Pour se conformer à la loi dite de 1905, le maire de Pertuis, Roger Pellenc, a sollicité la signature d'une convention à l'association qui occupait les lieux depuis 1978.
Se mettre en règle avec la loi : celle de 1905, qui encadre les associations cultuelles, et dans son prolongement celle du 21 août 2021 qui stipule le formalisme d'un contrat d'engagement républicain avec des associations bénéficiant de subventions publiques. Voilà ce qui a motivé la Ville de Pertuis à instaurer la signature d'une convention avec l'Association du lieu de culte du centre-ville de musulmans français rapatriés pour l'utilisation de la salle cultuelle de la rue Bonne. La situation s'est pourtant rapidement envenimée lorsque les responsables de l'association, - dont le président Mohamed Mehabdi - ont pris connaissance des termes de la convention devant régir à l'avenir l'utilisation du lieu.
Ce lieu, principalement une salle de prière, avait été obtenue des harkis et inauguré à la fin des années 1970 par le "Bachaga" Boualem ( député français de 1958 à 1962 ) et était occupé à titre gracieux depuis.
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