13 Avril 2024
Mohaled Arrag décoré par la Ministre !
C’est à la préfecture de Nîmes, que la secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la mémoire, a décoré Mohamed Arrag du titre de Chevalier de l’ordre national du Mérite.
Le parcours de Monsieur Arrag peut se décliner en trois moments.
Né le 20 avril 1942 à Ouled Fayet, un petit village de moins de 1 500 habitants, au sud-ouest d’Alger, il a mené une vie simple avec ses parents et ses deux sœurs. Fréquentant peu l’école, il participait aux travaux des champs et aidait son père, éleveur de moutons.
1958 fut une étape cruciale, Mohamed franchit en effet le gué en choisissant de devenir harki et rejoint le 2e bataillon du 2e Régiment d’infanterie pour accomplir de nombreuses missions en Kabylie et obtenir, par son courage et son sang-froid, six citations à l’ordre de l’armée française.
Vint ensuite le 19 mars 1962, jour de proclamation du cessez-le-feu, qui plaça ces combattants dans une situation délicate et obligea Mohamed Arrag à quitter son pays natal et, en raison de ses faits d’armes, à faire partie des premiers harkis rapatriés.
Désormais, la vie des rapatriés aura pour cadre la France, dans les structures d’accueil organisées par l’État français où Mohamed rencontre Abdelkader Senadig qui devient son ami et qu’il finit par rejoindre, en 1964, à Vers-Pont-Du Gard.
Il y fut accueilli par les habitants, à qui la maire de l’époque, Lucienne Taulelle, avait pris soin d’expliquer la situation des harkis et qui le considérèrent rapidement comme un des leurs. Lui qui rêvait d’être maçon, y construisit sa maison et fonda un foyer et une famille de huit enfants et devint avec les années, une figure appréciée et respectée.
Aujourd’hui, il profite pleinement d’une retraite heureuse parmi les habitants de Vers qui n’hésitent pas à le saluer lorsque, très régulièrement il prend le soleil et fait la causette sur "son" banc au centre du village.
06/04/2024
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