11 Mai 2024
Lois SADOUNI, étudiant et petit fils de Harkis, face à l'histoire des siens !
Si dans la mémoire collective pendant plus de 60 ans, le dossier consacré à l'engagement des Harkis, a été longtemps occulté ...
Si dans les manuels scolaires, la Guerre d'Algérie n'a que peu de place, selon la volonté sélective des historiens... Heureusement que des associations actives comme le Collectif Harkis du 06 mènent un travail de recherches et de proximité en direction des corps enseignants et des établissements scolaires...
Il n'en demeure pas moins que grâce au travail quasi permanent mené par le Collectif départemental, affilié auprès de l'Association nationale Ajir France, a largement contribué à la prise de conscience du vaste programme mémoriel qui reste à faire tant auprès des collèges, des lycées et des universités, que du public en général...
Il est vrai que dans la réalité, peu de réponses n'ont été données au public, pour expliquer réellement le choix et l'engagement des Harkis aux côtés de la France...
C'est pour remédier à cette absence, qu' un vaste travail de recherches, qui s'élargit maintenant dans les autres départements...et académies pour soutenir les élèves et les étudiants qui le souhaitent, à préparer leurs cursus scolaires.
Le Collectif Harkis des Alpes-Maritimes mène une part active dans ce domaine sur le terrain, avec le concours des services de l'Onac, au point que cette initiative a fait son bout de chemin vers d'autres régions...
C'est dans ce contexte, que tout récemment, la Salle de Timgad , siège de l'association des A.C Harkis de Mouans-Sartoux , a servi de cadre dans ce lieu de Mémoire, pour recevoir un jeune lycéen Cannois en la personne de Lois Sadouni ( lui-même petit-fils de Harki ), venant s'imprégner de divers témoignages de quelques-uns de ses aînés, toutes générations confondues...
Réunis autour de André Séby, doyen et ancien Harki et président de Cannes ; que le jeune étudiant a été accueilli par Patrice Nemri, Ali Amrane et Jean Pierre Behar, tous trois membres de la 2ème génération, qui lui ont permis de s'approprier certaines pages de l'histoire des Harkis, jusque-là longtemps enfouies dans les méandres de l'oubli...
Autant dire, que cette rencontre fortement intéressante, et pleine d'émotion qui a permis d'enrichir les connaissances historiques du jeune Lois, allant des raisons de l'engagement des Harkis, puis des conditions de désarmement et leur abandon par le gouvernement français de l’époque, dont les conséquences furent l'exil en Métropole, pour finir dans leurs internements dans les terribles camps de Rivesaltes, Bias et Saint Maurice l'Ardoise...
pour clôturer cet exposé terrifiant, qui relate le cœur dans l'âme, la relégation de ceux qui ont témoigné de leurs sacrifices, le choix de la France au prix de leur sang...
Un autre récit dans la vie dans les hameaux ; les conditions inhumaines et violations des libertés.
Une rencontre fort intéressante, à laquelle se sont joints deux fils de Harkis de la région Parisienne, André Dakiche, président d'Ajir - Île de France, accompagné de son secrétaire général Kader Djoubri, qui ont contribué par leur visite inopportune, leurs concours, au succès de cette réunion de travail pour la plus grande satisfaction de Lois Sadouni !
En continuité des témoignages en partenariat avec l'ONAC, Monsieur Seby et moi-même sommes intervenus, dans le cadre du travail d'histoire et de mémoire, au collège Ludovic Bréa à St Martin du Var, Louis Nucéra à Nice, ainsi qu'à Sciences po Menton.
Monsieur Séby a retracé son parcours et son engagement à 17 ans aux côtés de l'armée française. Il a ensuite raconté les conditions de rapatriement et de vie au hameau de forestage d’Ongles.
Son récit a touché et ému les étudiants.
Ont également témoigné deux appelés du contingent et un pied noir.
Monsieur Jean-Pierre BEHAR chargé de la communication
Le président Ali Amrane
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